* Rendre lAdministration plus transparente et plus cohérente. * Les systèmes dinformation doivent répondre aux besoins de contrôle. Les systèmes dinformation sont au cur du fonctionnement des grands organismes, notamment lAdministration publique. Une administration qui est tenue par une bonne gouvernance. Les choix traditionnels dune telle option sont incessamment remis en cause. Il est donc question que les systèmes dinformation répondent aux exigences de la bonne gouvernance. Cest dans ce cadre que Involys a organisé, du 9 au 10 mai courant à Rabat, un séminaire sur ce sujet dans le cadre des rencontres Hémisphère. La rencontre a vu la participation de décideurs publics et privés et dexperts nationaux et internationaux qui ont enrichi le débat. Mohamed Lotfi, qui a représenté le ministre des Affaires économiques et générales, a indiqué que « le thème choisi est capital pour la prospérité de notre pays ». «La gouvernance électronique ou e.gouvernance, cest lutilisation des NTIC pour rendre lAdministration plus transparente et plus efficace », a-t-il expliqué ; et dajouter que « tout citoyen a le droit à une information de qualité, pertinente et efficace en plus dune bonne conservation des documents et un bon déroulement des services publics ». Lotfi a rappelé que « lONU veut faire du e.gouvernance le rapprochement entre lAdministration et le citoyen. Il sagit de changer la manière et le relationnel avec les organismes publics ». Lintervenant a indiqué que « le Maroc a opté pour le développement de léconomie du savoir. Un programme qui a trait à la généralisation des NTIC, au développement des compétences, à la mise en réseau des différents services publics et à linstauration de la confiance numérique ». Pour sa part, Mohamed Benchaâboun, directeur général de lANRT, a indiqué que « les systèmes dinformation jouent un rôle capital dans lactivité des entreprises, notamment par lamélioration de leur productivité et leur compétitivité. LAdministration, de son côté, a tendance à se tourner vers le modèle de lentreprise cest-à-dire quelle va être animée par des objectifs de résultats ». Dans son intervention, Abdelali Benbrik, inspecteur général des Finances, a traité le sujet de « limpact des systèmes dinformation sur laudit et la certification ». Benbrik a déclaré que les principes de gouvernance influencent lévolution des sociétés actuelles ». Il a rappelé que « la gouvernance est lenfant naturel de la démocratie et une bonne gouvernance cest la gestion équitable et transparente des ressources naturelles, humaines et économiques». Lintervenant a noté par ailleurs que « les organismes internationaux ont développé des normes en matière de gestion des ressources ». « Il y a différents référentiels en matière de gouvernance qui ont tendance à se transposer de la théorie vers la pratique », a-t-il précisé. «Les systèmes dinformation doivent être remodelés et modernisés pour répondre aux besoins », a estimé Benbrik.. «La gestion des finances publiques est répartie entre différents départements ou directions », a-t-il affirmé ; et dajouter que « chaque direction développe un système dinformation qui lui est propre sans prendre en considération les autres systèmes ». Il a préconisé à cet égard « une gestion intégrée des finances publiques». « Il y a une relation entre les systèmes dinformation et la bonne gouvernance », a dit Benbrik. « Dans ce cadre, le système dinformation doit être crédible et fiable. Il peut être acceptable dans sa conception, mais limité dans son fonctionnement », a-t-il estimé. «Linspection générale des Finances (IGF), contrairement aux commissaires aux comptes, simmisce quelque part dans la gestion. Dans la mesure où le commissariat aux comptes na pour rôle que de vérifier les comptes selon certaines normes sans participer ou proposer des recommandations de gestion », a affirmé Benbrik. Il a ajouté que « suite aux différents scandales financiers comme celui dEnron, les lois européennes et américaines ont obligé les contrôleurs et autres auditeurs à dresser un rapport sur la fiabilité du système dinformation ». « Lutilisation de linformatique par les auditeurs est importante », a-t-il dit, lauditeur a une autonomie par rapport à lorganisme audité ». Benbrik a révélé que « des audits de lIGF ont révélé une inadaptation du système dinformation comme laccès trop large qui peut entraîner des fraudes ». Abdelkrim El Gueri, de la Trésorerie générale du Royaume (TGR), a indiqué dans son exposé qu«il est nécessaire de rationaliser la gestion des ressources ». Il a précisé que « la concurrence accrue a obligé lAdministration à plus defficacité, notamment au niveau du contrôle. La réforme du contrôle des dépenses a permis de renforcer les moyens de contrôle». «LAdministration a opté pour un contrôle allégé mais de plus en plus efficace contrairement au contrôle classique plus réglementaire», a-t-il signalé. «Le système de contrôle sattache surtout à la régularité formelle des dépenses. Cest un contrôle sur pièce sans prendre en considération lefficacité des dépenses. Il continue de coûter cher à la collectivité », a estimé El Gueri. « Pour plus de pertinence, a-t-il estimé, il est question de la mise en place dun système de contrôle hiérarchisé des dépenses et aussi du rapprochement des différents services de contrôle ». Lintervention de Omar Faraj, directeur des Affaires administratives et générales au ministère des Finances et de la Privatisation, a traité le thème du « Rôle des systèmes dinformation dans la construction du nouveau mode de gouvernance ». « Une bonne gouvernance a pour but dagir pour améliorer le mode de vie des citoyens », a-t-il affirmé ; et de préciser que « la bonne gouvernance implique les managers de rendre des comptes à tout moment. Une remise des comptes qui ne peut se faire sans un système dinformation fiable». Il a souligné par ailleurs que « la plupart des systèmes dinformation ont été conçus pour répondre à des exigences de contrôle alors que les usagers deviennent de plus en plus demandeurs et de plus en plus exigeants ». « Pour ce faire, nous avons investi pour la refonte de notre système dinformation, a-t-il noté, des systèmes qui prennent en considération la traçabilité des comptes ». Il a conclu que la bonne gouvernance ne se résume pas à des systèmes dinformation, mais que cest un état desprit. De son côté, Aziz Bouazzaoui, directeur général de lOffice marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC), a souligné dans son exposé que « lOMPIC est un partenaire de lentreprise. Il a une mission pour la diffusion de linformation. Loffice est doté dun système dinformation pour accompagner lusager qui assure 48 liaisons en temps réel ». Bouazzaoui a tenu à préciser que « lOMPIC a établi un certain nombre déchanges avec certains organismes publics comme le tribunal de commerce, les Douanes, les Impôts, la CNSS ) ». « Cette initiative a pour objectif, a-t-il signalé, daller vers un système évolutif. Cest-à-dire daller vers la fraîcheur de linformation mais en travaillant dans les normes ». Il a révélé, chiffres à lappui, le fort intéressement des usagers pour les informations fournies par lOMPIC qui, a-t-il dit, fournit 800 consultations on line par jour avec une mise à jour quotidienne. Bouazzaoui a souligné que « lOMPIC a impliqué ces clients grâce au hot line et il y a une vision pour 2010 et un comité de pilotage de cette vision.