* Le passage de systèmes informatiques aux systèmes d'information témoigne du degré d'appropriation des technologies modernes et de la capacité à les aligner aux exigences stratégiques. * La composante «Administration numérique» occupe une place de taille dans ce vaste chantier de la réforme budgétaire. Le développement d'une nouvelle approche de la gouvernance est désormais au centre des préoccupations des pouvoirs publics. Et une bonne gouvernance passe nécessairement par l'intégration des systèmes d'information. C'était le but de la journée de réflexion organisée vendredi dernier par le ministère des Finances et de la Privatisation. Cette rencontre a été soutenue par Involys en tant que partenaire officiel avec la participation de Microsoft. Cette journée a été introduite par F. Oualalou, ministre des Finances et de la Privatisation, et M. Boussaid, ministre de la Modernisation des secteurs publics. Elle témoigne d'une véritable prise de conscience quant à la nécessité de renforcer le système des finances publiques. Étaient présents à cette rencontre plusieurs intervenants, responsables de l'Administration, mais aussi des experts étrangers qui sont venus apporter leur pierre à l'édifice et enrichir un thème qui se place au centre du développement actuel de l'Administration publique au Maroc. «Ce vaste chantier cristallise en effet l'essence de la réforme de l'Etat dans la mesure où une gestion efficace, transparente et optimale des deniers publics constitue la condition première pour un service équilibré et équitable au profit de la communauté», a annoncé F. Oualalou dans son discours d'ouverture. L'usage des technologies de l'information comme simples outils de travail est aujourd'hui dépassé. «Le passage de systèmes informatiques aux systèmes d'information témoigne du degré de notre appropriation des technologies modernes, de notre capacité à les aligner à nos exigences stratégiques», a ajouté l'argentier du Royaume. L'approche budgétaire axée sur les résultats à laquelle l'adhésion de nombreux ministères se confirme progressivement et sûrement est un signe avant-coureur que l'optimisation de la gestion des ressources publiques bat aujourd'hui son plein. Le récent avènement de «cadres de dépenses à moyen terme» CMDT, constitue par ailleurs une étape de plus dans le processus de réforme globale. Dans son discours, le ministre de la Modernisation des secteurs publics a saisi l'occasion pour rappeler que le gouvernement s'est engagé au cours des dernières années dans un processus de modernisation des secteurs publics, visant entre autres à rapprocher l'Etat du citoyen, à renforcer les compétences humaines et à améliorer les relations entre l'Administration et les usagers. Il a rappelé par ailleurs que la composante «Administration numérique» occupe une place de taille dans ce vaste chantier. Pour une facilitation des prises de décision Le système de gestion intégrée des ressources budgétaires et comptables dénommé SIG-BC couvre l'ensemble des processus budgétaires et comptables depuis l'expression des besoins en crédit jusqu'au paiement des dépenses en passant par le processus d'exécution des dépenses. Le progiciel SIG-BC a été construit sur la base d'une solution intégrée pour l'automatisation et l'optimisation des processus permettant ainsi l'accélération et la simplification des flux d'information et la réduction des coûts de fonctionnement et des activités redondantes. Les systèmes d'information jouent un rôle qui n'est pas des moindres dans les prises de décision. Ils permettent à l'utilisateur d'être autonome dans l'exploitation des informations afin d'être en mesure de les analyser, de prendre des décisions et de mettre en uvre des actions stratégiques. Ces prises de décision répondent aux exigences de la bonne gouvernance qui sont de plus en plus complexes. Elles doivent en général tenir compte d'un certain nombre de paramètres interdépendants et anticiper sur l'évolution rapide de l'environnement et des besoins à couvrir. C'est l'ampleur des exigences qui rend obsolètes les outils classiques. De même, la surabondance de l'information au sein des organismes publics et privés noie les indicateurs pertinents sous un déluge de données. A ce titre, Involys a placé les problématiques de la simplicité d'utilisation et de mise en uvre, et de l'optimisation des coûts et d'interaction avec les besoins des décideurs au centre de sa recherche avec des réflexions qui ont mené à la conception et la réalisation du premier système décisionnel marocain. A noter que le système SIG-BC a été construit selon une configuration permettant de prendre en charge d'éventuels changements, aussi bien au niveau des règles de gestion qu'au niveau des processus ou de l'organisation à travers un ensemble d'outils. Le système présente une facilité d'utilisation de ses fonctionnalités à travers une charte graphique offrant les mêmes éléments graphiques au niveau de toutes les interfaces utilisateur (layout) en termes d'assistant à la saisie des données, de possibilité de localisation de l'information et de passage guidé d'une fonctionnalité à une autre. Les utilisateurs travaillant sur des processus normalisés et cohérents accèdent en temps réel à leurs informations et partagent les mêmes référentiels. La mise en uvre du système d'information intégré aura certainement le mérite d'accélérer le rythme d'exécution des programmes gouvernementaux, par la simplification du circuit de la dépense. Une bonne implémentation d'un système d'information permettra aussi de fixer le périmètre d'intervention des différentes composantes de la chaîne de l'exécution de la dépense selon une hiérarchisation des responsabilités tant au niveau vertical qu'horizental.