* Les PME, à travers leur fédération, se plaignent toujours de la non-implication des banques dans leur financement. * Signée au début de 2006, une convention entre le GPBM et la Fédération des PME avait tracé les grandes lignes de ce nouveau «partenariat». Les PME marocaines se plaignent encore de la non-application des dispositions de la convention signée avec le GPBM au début de 2006. Comme à l'accoutumée, les banques sont taxées d'être trop frileuses. Le comité permanent qui a été chargé du suivi de l'application de la convention n'a jamais pu réagir publiquement pour faire connaître l'état d'avancement de ces dispositions conventuelles. En tout cas, des sources au sein de la Fédération des PME rapportent que la convention traîne. «Les taux d'intérêt semblent être toujours les mêmes», à côté «d'un formalisme trop excessif qui est venu s'ajouter aux garanties classiques demandées aux dirigeants des PME». La convention signée avait confié aux banquiers le rôle de déployer plus de proximité vis-à-vis des PME en mettant en place des structures régionales et spécifiques dédiées à cet effet. Il s'agit en fait d'institutionnaliser les relations entre les banques régionales existantes et les PME pour assurer leur accompagnement et leur financement. Au moment de la signature de cette convention, les parties signataires avaient invoqué «le nouvel esprit» dans les relations entre banques et PME. C'est ainsi que «l'amélioration des services vendus aux PME était une grande priorité», comme l'explique un membre de la Fédération de PME. C'est dans cette optique qu'une révision des tarifications des services fournis aux PME était aussi envisagée. En contrepartie, l'exigence de transparence était le point central des demandes émanant des banquiers. La circulaire du 1er avril 2005 de BAM est venue pour donner la crédibilité nécessaire à la certification des comptes des PME. Toutes ces améliorations tendaient en fait à faciliter l'octroi des crédits tout en minimisant les risques bancaires. L'exigence pour les banques de motiver leurs décisions de refus a été ainsi instituée afin de tempérer le malentendu «classique» entre banquiers et PME. Les représentants du tissu productif marocain contestent cette fois «un taux encore faible des crédits octroyés depuis la signature de la convention». Cependant, le respect des règles prudentielles est une donne qui s'impose aux banques, toutes en phase d'apporter les dernières retouches à leur conformité au diktat de Bâle II. Cet aspect fortement prudentiel semble être un élément important dans les constats émis par les représentants de la PME. Il faut remarquer que pour les demandes de crédit, la convention avait prévu l'introduction d'un canevas-type à remplir pour les demandes de crédit. L'objectif de cette mesure était de permettre aux PME de mieux présenter leur dossier. Les nouvelles formules ne semblent pas cependant donner les résultats escomptés.