Le marché de l'occasion devrait s'organi-ser davantage avec le lancement de l'ar-gus de l'automobile. C'est une démarche impulsée par l'Association des importa-teurs de véhicules au Maroc (AIVAM). Longtemps attendu, l'ar-gus automobile n'a pas pu voir le jour à cause des caractéristiques du marché marocain qui restent tech-niquement décalées par rapport à ce qui existe dans d'autres pays. Un document de référence jusqu'ici inexistant dans le Royaume, per-mettra de définir le bon prix du marché pour pouvoir acheter et revendre des voitures de manière transparente. L'Argus automobile donne une estimation de la valeur de la voiture par rapport au marché marocain de l'occasion, et ce en tenant compte des spécificités de ce marché. Des concessionnaires ont déjà investi le marché des véhi-cules d'occasion (VO). Plusieurs opérateurs ont créé des filiales dédiées à l'instar de Sopriam, Auto Nejma ou encore Hyundai. D'autres ont un programme dans ce cadre. L'argus permettra de donner une nouvelle impulsion à ce marché et plus de visibilité aux opérateurs et aux acquéreurs. Pour le moment, les prix restent aléatoires, ils sont définis par la loi de l'offre et de la demande. Un réseau d'intermédiaires mal organisés, des garagistes et des sites Internet animent ce marché. L'argus marocain devrait s'inspirer largement de ce qui existe conven-tionnellement à l'international. Il s'agit d'une plateforme de base de données multimarque et multi-modèle qui donne des informations sur le type de véhicule, le kilomé-trage, l'âge, le type de carburant et autres. Pour rappel, le marché de l'occa-sion a bénéficié d'un traitement fiscal favorable qui a été introduit dans le cadre de la Loi de Finances 2013. L'activité de l'occasion permet de fidéliser la clientèle et offre pour les acquéreurs des voi-tures contrôlées et répondant aux normes du constructeur. L'initiative a été accueillie favorablement par les professionnels du secteur. Elle permettra d'organiser le marché de l'occasion qui atteint en moyenne plus 270.000 véhicules soit plus deux fois celui du neuf. Elle favo-risera également la reprise et la fidélisation des clients qui optent pour la même marque. C'est un pas pour encourager le renouvel-lement. Les voitures d'occasion seront contrôlées par les services spécialisés des concessionnaires. L'Etat est également gagnant dans l'opération, à part certains gara-gistes organisés, la plupart des autres marchands opéraient dans l'informel. Les recettes fiscales sont estimées à 220 MDH.