Grâce à ses réalisations pharaoniques à l'image de son portefeuille de parcs éoliens de 200 MW, Nareva Holding peut se targuer d'être un acteur privé de premier plan dans la production et la commercialisation d'énergie propre au Maroc. La singularité des projets du groupe réside dans l'ampleur de leur impact économique (intégration industrielle, contribution à la baisse des coûts d'énergie pour les industries, etc.). Rien que le portefeuille de parcs éoliens de 200 MW permet aujourd'hui au Royaume d'économiser 100 millions de dollars par an en importation de fioul. C'est un secret de Polichinelle que le Maroc doit faire face à des enjeux énergétiques énormes. Eu égard à sa fulgurante expansion économique, le Royaume devra doubler sa capacité de production énergétique dans les dix années à venir. L'autre contrainte majeure est que le pays ne dispose pas de ressources fossiles, ce qui exacerbe sa grande dépendance énergétique avec une facture salée pour les finances publiques, causant par la même occasion l'érosion du matelas des réserves de devises. C'est dans ce contexte pour le moins contraignant que la loi 13.09 a vu le jour afin de permettre au pays de relever un défi de taille, celui de réduire sa dépendance énergétique et de faire progresser dans le mix énergétique à l'horizon 2020, les énergies renouvelables à hauteur de 42%. Cette loi libéralise ainsi la production et la vente d'énergie verte. Dans cette mouvance, Nareva Holding qui a récemment organisé une visite de presse dans ses parcs éoliens d'Akhfennir, de Tarfaya et de Foum El Oued (région de Lâayoune) se positionne d'ores et déjà comme un acteur privé clef dans la production et la commercialisation d'énergie propre. L'entité présidée par Ahmed Nakkouch détient à présent dans son portefeuille un parc éolien de 200 MW réparti sur trois sites (Haouma, Akhfennir et Foum El Oued). Du reste, ce qui a surtout retenu l'attention, lors de la présentation du PDG de Nareva à la presse aussi bien nationale qu'internationale, est le montant colossal de l'investissement lié à ce portefeuille de parcs éoliens (3,2 Mds de DH). A cela faudrait-il ajouter 5 Mds de DH d'investissement pour la réalisation du parc éolien de Tarfaya en partenariat avec GDF-Suez. Ce joyau technologique doté d'ingénierie dernier cri sera mis en service à la fin de cette année. Le parc éolien de Tarfaya aura le mérite d'être la plus grande centrale éolienne du continent avec une capacité de 300 MW. Des projets à hautes retombées macroéconomiques Interpellé par nos soins sur la compétitivité de l'énergie éolienne par rapport à celle issue des ressources fossiles, lors de sa présentation à Lâayoune, le PDG de Nareva reste formel à ce sujet : «la facture énergétique relative à l'éolienne est à présent moins prohibitive que celle des énergies classiques». Les raisons de cette nouvelle compétitivité découlent du fait que les cours de pétrole flambent tandis que les coûts de fabrication et de maintenance des éoliennes ne cessent de baisser. A ce titre, le management de Nareva a affirmé que certains de ses clients (Larfarge, Managem, Sonasid, etc.) ont vu leur coût de production en énergie sensiblement se réduire. Au-delà de cet enjeu de compétitivité pour les industries nationales, le portefeuille de parcs éoliens détenu par Nareva (200 MW) permet aujourd'hui au Royaume d'économiser 100 millions de dollars par an. Ce qui revient à ne pas importer 130 mille tonnes de fioul avec tout l'impact positif que l'on connaît sur l'environnement. Le leader de la production d'électricité privée propre au Maroc a aussi fait de l'intégration industrielle son cheval de bataille puisque des industries opérant dans le pays avec une main-d'oeuvre locale prennent part dans certaines phases de réalisation de ses projets (génie civil, électrique). A ce titre, il convient de citer Delattre Levivier Maroc. Cela dit, lors de la visite de presse, ce n'est pas sans fierté qu'Ahmed Nakkouch a révélé qu'avec la mise en service de la centrale éolienne de Tarfaya, Nareva contribuera ainsi à la réalisation de 25% de l'objectif de produire 2.000 MW d'énergie éolienne que le Royaume s'est fixé à l'horizon 2020. Au-delà de ces réalisations, d'aucuns diront que la start-up, filiale de la Société nationale d'investissement (SNI) voit loin. Et pour cause, en partenariat entre autres avec GDF-Suez, suite à un appel d'offres international lancé par l'ONEE, le groupe développe une centrale à charbon de 1.320 MW. Le caractère exceptionnel de ce chef-d'oeuvre technologique qui nécessitera un investissement de 22 Mds de DH réside dans le fait qu'il utilisera la technologie du charbon propre. A la question de savoir comment Nareva arrive à financer ses réalisations qui se chiffrent à des milliards de dirhams, son patron répond que : «la rentabilité et la viabilité des projets font que les banques nationales répondent présent quand il s'agit de financer». A ce titre, sur un investissement de 3,4 Mds de DH concernant le portefeuille de parcs éoliens, 2,4 Mds de DH proviennent de la dette bancaire nationale (BCP, AWB ou la BMCI). Un positionnement stratégique clairement assumé Aujourd'hui, les acteurs étrangers oeuvrant dans les énergies renouvelables au Maroc sont nombreux et de ce point de vue, la raison d'être de Nareva Holding est de s'imposer en tant qu'acteur marocain de premier ordre dans ce positionnement. L'autre ambition de l'entité de la filiale de la SNI est de constituer un accélérateur pour l'essor de l'énergie éolienne afin qu'elle atteigne la taille critique pouvant attirer les constructeurs de turbines au Maroc (Siemens, Alstom, etc). Cela favorise évidemment le transfert technologique et à terme une industrie marocaine spécialisée dans cette énergie propre. Cette filière est d'autant plus porteuse que le potentiel éolien du pays reste estimé à 13 GW, alors que les projets en cours et les contrats fermes à venir ne dépassent pas 2 GW. Cette filière constitue donc un gisement industriel incommensurable. A vrai dire, compte tenu de ses réalisations et de ses ambitions concernant la production d'énergie propre ou issue de ressources fossiles au Maroc, Nareva peut incontestablement être le principal pilier sur lequel l'Etat peut compter pour atteindre ses ambitieux objectifs énergétiques à l'horizon 2020.