Lesieur a mieux ventilé ses revenus en 2013, que ce soit en termes de produits vendus ou de répartition géographique. Petit à petit, la société semble quitter, à travers cette diversification, un modèle économique basé sur les biens de première nécessité vers un autre modèle plus équilibré entre les marques premium et celles d'entrée de gamme. En 2012, le chiffre d'affaires réalisé sur la filière huile de table représentait 84% des revenus totaux du groupe. En 2013, cette proportion a baissé pour atteindre 79% au profit d'autres types de produits. L'huile d'olive a représenté en effet 5% des ventes contre 3% l'an dernier et les produits divers (les segments nouveaux sur lesquels se lance la société) représentent aujourd'hui 3% du chiffre d'affaires, contre 1% à peine l'an dernier. Tout cela, sans oublier que le chiffre d'affaires à l'export a atteint 329 MDH l'an dernier, contre 276 MDH en 2012. Là aussi, c'est l'huile de table qui représente la majorité des ventes. Développement de la filière oléicole En comptes consolidés, dominés par les agrégats de l'entité Lesieur, le chiffre d'affaires a atteint 4,1 Mds de dirhams après 4 Mds de dirhams en 2012 et 3,8 Mds de dirhams en 2011. Par ailleurs, la maîtrise des charges d'exploitation a permis au résultat d'exploitation de passer de 230 MDH à 262 MDH en 2013. La marge d'exploitation s'est, de ce fait, installée à 6,4% contre 5,6% en 2012 et 1,5% seulement en 2011. Toujours concernant l'exploitation, l'exercice a été marqué par la montée en puissance de la filière oléicole et le début de production de 2 filiales d'exploitation. Rien que sur la trituration d'olives, le management prévoit le traitement de 12.000 tonnes, pour une production en olives des domaines Lesieur Cristal de 7.000 tonnes, et l'acquisition de 5.000 tonnes en externe. A noter que la trituration permet à la société de réduire drastiquement ses charges fixes : tout y est utile. Lesieur prend clairement la direction d'un producteur multi métiers, susceptible d'approvisionner un consommateur dans plusieurs rayons d'un supermarché. Notons enfin que le résultat net a progressé en 2013 pour se situer à 125 MDH contre 106 MDH en 2012 et 33 MDH en 2011. L'accroissement moyen depuis 3 ans serait ainsi d'environ 400%. Le management proposera la distribution d'un dividende de 5 DH par action. Soit un rendement de 4,81% sur la base du dernier cours constaté en 2013.