Lydec est un acteur important dans les services rendus à la collectivité. Toutes ses équipes sont mobilisées pour réussir le plan d'action prioritaire de proximité (PAPP). Le projet de dépollution du littoral de Casablanca sera achevé en 2014. g Eclairage de Jean-Pascal Dariet, Directeur général de Lydec. Finances News Hebdo : Comment Lydec compte-t-elle participer au plan d'urgence de la ville de Casablanca ? Jean-Pascal Dariet : Le plan d'action prioritaire de proximité (PAPP) fait suite à une demande au plus haut niveau du Royaume. Lydec, en tant qu'acteur important dans le service public local honorera, tous ses engagements au niveau de l'eau, l'assainissement, l'électricité ou l'éclairage public. C'est une action forte pour Lydec qui s'inscrit profondément dans les préoccupations de la collectivité. Le PAPP a été élaboré en concertation avec les communes, les arrondissements et les autorités locales au travers d'une cinquantaine de réunions et de visites de terrains organisées entre octobre et décembre 2013. L'objectif de ce programme est d'apporter des améliorations rapides et visibles aux Casablancais en matière de qualité d'accès aux services. Il s'agit aussi d'assurer un développement durable et pérenne de la région du Grand Casablanca en accompagnant les grands projets structurants urbanistiques. Le volume des investissements de Lydec dédiés au PAPP est de 560 MDH. F.N.H. : Vous avez évoqué l'harmonisation des périmètres. De quoi s'agit-il exactement ? J.P.D. : L'harmonisation des périmètres est un sujet important pour la collectivité. Car la ville se développe à un rythme soutenu, l'urbanisation est très forte. Il est donc opportun d'accompagner cet essor pour répondre aux besoins des habitants, des professionnels ou des collectivités. Il faut donc prendre des décisions pertinentes en concertation avec l'ensemble des acteurs locaux. Casablanca ne cesse de poursuivre sa croissance horizontale. Le développement s'opère sur le périurbain et tout cela ne peut se faire que si Lydec investit en amont. Il est rappelé que le Délégataire a vocation à intervenir dans toute la Wilaya du Grand Casablanca, de sorte que son périmètre d'activité coïncide à terme avec celui de la Wilaya, au fur et à mesure que les décisions administratives et réglementaires seront prises dans ce sens. Les principaux enjeux de la gestion déléguée en matière d'infrastructure, en particulier l'assainissement, d'ici 2027, se situent dans les zones périphériques du Grand Casablanca qui ne bénéficient pas actuellement du système de péréquation où l'électricité subventionne l'eau et l'assainissement. F.N.H. : Un mot sur le projet de dépollution du Grand Casablanca... J.P.D. : Le projet de dépollution du Grand Casablanca est un méga chantier. Il devrait mobiliser 1,4 Md de DH et aboutir à la fin de 2014. Toutes les eaux usées bénéficieront d'un traitement puis seront déversées, à travers deux émissaires, à la mer. La barrière littorale longue de 24 km sera restituée à la population. Les eaux de baignade seront de qualité, puisque le taux de traitement de l'eau va passer de 45% à 100%. F.N.H. : Vu l'importance de ce projet, pensez-vous que les délais seront respectés ? J.P.D. : Nous nous sommes engagés au plus haut niveau pour la réalisation de ce grand chantier. Nous serons au rendez-vous fin 2014. Toutes nos équipes sont mobilisées, nos partenaires sont également conscients de l'importance de la tâche. F.N.H. : Qu'en est-il de votre programme contractuel ? J.P.D. : Ce programme, nous le menons sous le contrôle de l'autorité délégante. Nous sommes en ligne avec nos engagements. A l'occasion des révisions quinquennales, il y a un examen de l'état d'avancement pour recaler ce qui doit l'être et fixer les investissements pour la période quinquennale suivante. En concertation avec les autorités délégantes, nous réajustons ou nous révisons le programme. F.N.H. : Quel est votre avis sur le rapport de la Cour des comptes ? J.P.D. : Le rapport de la Cour des comptes est un document extrêmement important pour des sociétés comme la nôtre. Aujourd'hui, ce rapport met en évidence une quarantaine d'observations, parmi lesquelles il y a déjà quelques-unes qui ont été prises en compte. Pour celles qui nécessitent des améliorations, un travail sera mis en place et proposé à l'autorité délégante dans le cadre des processus de révision. Le rapport de la Cour des comptes est une occasion pour nous d'être encore plus transparents. Nous sommes également pour une grande ouverture avec les médias, les autorités et nos partenaires.