Le samedi 8 mars, la femme va de nouveau être célébrée à l'occasion de la Journée internationale de la femme. Encore une fois, nous disposerons d'une petite fenêtre, une journée en l'occurrence, pour attirer les regards sur les conditions de la femme dans le monde. Et encore une fois, que ce soit ailleurs ou au Maroc, on assistera aux mêmes refrains et aux mêmes revendications : l'amélioration de leurs conditions de vie, une meilleure implication dans le processus de développement économique, l'égalité entre l'homme et la femme, la parité... Bref, des exigences «basiques», mais qui seront remises sur la table à chaque fois, comme pour rappeler aux yeux du monde que, in fine, les lignes bougent peu, voire pas du tout. Dans le plus beau pays au monde, la situation de la femme a pourtant beaucoup évolué... sur le papier. Dans le plus beau pays au monde, sous l'impulsion du Souverain, le Code de la famille a en effet été instauré. Dans le plus beau pays au monde, le principe de la parité a été constitutionnellement consacré. Mais dans le plus beau pays au monde, des esprits zélés trouvent toujours les moyens de torpiller les réformes en les interprétant à leurs convenances, et au gré de leurs intérêts. Réduisant, de fait, toutes ces réformes clairvoyantes initiées par le Souverain à une simple clause de style que dénoncent bruyamment les acteurs de la société civile les plus engagés. Il semble peut-être utile de rappeler, de temps à autre, à certaines intelligences, cette assertion de Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies : «Les pays dans lesquels les femmes sont traitées sur un pied d'égalité avec les hommes jouissent d'une meilleure croissance économique. Les entreprises qui comptent des femmes parmi leurs dirigeants affichent de meilleurs résultats». Une assertion que l'on devrait, par exemple, souffler un peu plus à l'oreille de nos politiques. A l'heure où le Maroc bataille pour plus de croissance, Abdelilah Benkirane devrait peut-être «féminiser» davantage son gouvernement... qui ne compte que six femmes ! Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.