Le diagnostic du cadre anti-corruption au Maroc, réalisé par le Conseil de l'Europe, a été présenté récemment à Rabat. «En dehors de quelques initiatives internes dans des institutions publiques spécifiques, il n'y a pas à ce jour une politique nationale de lutte contre la corruption, basée sur une stratégie à moyen et long terme, avec des objectifs et des moyens clairement définis» explique le rapport. Le diagnostic est donc sans appel, ce dont on pouvait se douter, tant la corruption est reconnue comme «un phénomène bien présent et assez répandu dans la société marocaine», comme le précise ledit rapport. Malgré les efforts de l'Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC) présidé par Abdesselam Aboudrar, notamment en matière de prévention, le chantier reste immense et nécessite de nombreuses réformes qui devraient être sérieusement prises en considération.