Sur fond de profonde crise qui touche tous les domaines et tous les rapports entre le Maroc et l'Algérie, avec une escalade des hostilités du côté algérien, multipliant les accusation à l'encontre de son voisin marocain, l'armée algérienne a effectué, le 29 septembre 2021, une manœuvre navale, dans une zone très proche de la frontière avec le Maroc. Cette opération militaire, qui a vu la participation de sous-marins algériens, a été interprétée par la communauté internationale comme une dangereuse provocation de la part de l'armée algérienne qui donne des signes très inquiétants et préoccupants en ce qui concerne l'avenir de la région et la stabilité dans le Maghreb. Des manœuvres militaires qui surviennent après deux décisions extrêmes prises unilatéralement par le régime algérien, à savoir, la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, ensuite la fermeture de l'espace aérien algérien à tous les avions marocains, militaires et civils. Même les avions immatriculés au Maroc sont concernés par cette décision. En effet, la télévision algérienne a montré des images de ces exercices militaires qui ont eu lieu sur Mers El-Kébir, considérée comme la plus grande base navale algérienne située sur la côte de la ville d'Oran. Cette base est également appelée la Façade maritime Ouest, car elle couvre les côtes frontalières avec le Maroc. Ces manœuvres de grande envergure ont connu «la participation de sous-marins qui simulent une véritable bataille contre l'ennemi dans les profondeurs de la mer», comme nous avons pu le lire dans un communiqué émanant du ministère algérien de la Défense. Ces exercices ont été supervisés par Saïd Chanegriha, chef d'Etat-major de l'Armée algérienne, et le général-major Mahfoud Benmedah, Commandant des Forces navales qui ont qualifié ces exercices de grand succès visant à montrer à quel point l'armée algérienne est prête à lancer des attaques contre ses ennemis sous-entendant le Maroc. Pour les militaires algériens, ces manœuvres entrent dans le cadre de l'entraînement des forces navales à des opérations de combat proches de la réalité et de l'évaluation de la maîtrise du système d'armement moderne. L'Etat-major algérien a même précisé que «des missiles et des torpilles ont été lancés à partir du sous-marin Djurdjura contre des objectifs maritimes, qui ont été détruits avec succès». Il faut ici rappeler que l'Algérie possède 8 sous-marins, dont la plupart sont de fabrication russe. Ce qui fait dire aux responsables de l'armée algérienne que pour l'année 2021, dans la classification des armées dans le monde, l'Algérie occupe la 15ème place mondiale et la première en Afrique et dans le monde arabe, s'agissant de l'armement sous-marin. En tout état de cause, cet exercice militaire, baptisé «Dissuasion Compound 2021», a alerté au plus haut point toutes les chancelleries européennes et surtout l'Administration américaine, qui a déploré un tel exercice et un tel timing sur fond de grave crise entre les deux pays voisins, le Maroc et l'Algérie. Cette dernière multiplie les actions hostiles et les provocations programmant d'autres manœuvres dans le Sud du pays, aux frontières avec le Maroc. Il faut aussi rappeler que l'Algérie est en train de se doter d'autres armes de combat, notamment des drones puisque Alger déploie déjà six types de drones dont quatre d'attaque. Elle a aussi passé commande de 24 drones WingLoong II auprès du Chinois AVIC. Il s'agit là de drones de combat qui sont équipés de missiles, qui ciblent, détruisent et reviennent à leur base. Abdelhak Najib