Présidence marocaine du Conseil des Droits de l'Homme. Mission accomplie    Chantiers sociaux 2024: Le Royaume résolument engagé en faveur de la consolidation des piliers de l'Etat social    Maroc : Une nouvelle Silicon Valley en devenir    Nador West Med accueille le premier navire à la mi-2026    La réforme de la TVA numérique transforme le commerce électronique au Maroc    La Banque mondiale soutient le programme « Vision Sénégal 2050 » avec 85 millions d'euros    Burkina : Plus d'un million de déplacés ont regagné leur localité    La chute de l'ANC aux élections, évènement phare de 2024 en Afrique du Sud    Botola: Le MAS bat le Wydad (4-1)    Dakhla-Oued Eddahab, une forte dynamique de développement tous azimuts en 2024    Températures prévues pour le dimanche 29 décembre 2024    Rencontre avec André Azoulay autour de l'importance du lieu dans la formation de l'identité culturelle    Service militaire: Cérémonie à la base aérienne de soutien général de Benslimane à l'occasion de la fin de la 1ère phase de formation du 39e contingent    Mozambique : violences post-électorales et inquiétudes pour la communauté marocaine    2024, l'une des pires années pour les enfants en terres de conflit    Révision du Code de la famille: partage des biens entre époux, logement dans l'héritage... des contrevérités à corriger    Des détails inédits sur l'extradition de Nassim Kalibat vers Israël mettent fin aux élucubrations    Casablanca : Un avion de Vueling Airlines atterrit en urgence à cause d'un incendie    Nouvelle: Mon Ami O......Le ténébreux    Marrakech: Présentation du dernier roman "La Nuit Nous Emportera" de Mahi Binebine    Dakhla : réunion de suivi de la mise en œuvre de la Feuille de route du tourisme 2023-2026    Hackathon Smart Région: Une initiative pour l'innovation territoriale à Fès-Meknès    Un foulard marocain offert à la princesse de Galles lors du traditionnel rassemblement royal de Noël    En 2024, le sport national confirme sa place sur les scènes continentale et internationale    Alerte météo : Chutes de neige et vague de froid au Maroc    La FMEJ pointe la menace de l'arrêté ministériel pour la presse régionale    Le dirham s'est déprécié de 0,7% face au dollar    UA: En 2024, le Maroc a poursuivi son action en faveur de la paix et de la sécurité en Afrique    Donald Trump demande à la Cour suprême de suspendre la loi interdisant TikTok    Perturbations continues à l'aéroport de Tours : un vol en provenance de Marrakech dérouté vers Clermont-Ferrand    Le navire de guerre indien Tushil accoste au port de Casablanca pour renforcer la coopération bilatérale et navale avec le Maroc    Trois ans et demi de prison pour Mohamed Ouzal, ancien président du Raja, dans une affaire de malversation    Sénégal : Démantèlement d'un site clandestin d'orpaillage    Port de Laâyoune: Les débarquements de la pêche en trend baissier à fin novembre    Basket. DEX (h) / J10 : le MTB vainqueur de l'ASE en ouverture    Les Etats-Unis envisagent de prolonger l'accord sur les biens culturels avec le Maroc    L'Humeur : Il n'y a qu'un seul Dieu    Le renforcement de la coopération économique et financière au centre d'entretiens maroco-mauritaniens    Revue de presse de ce samedi 28 décembre 2024    Botola DII. J11 / MCO-USMO, en affiche cet après midi !    Botola D1. J16 / WAC-MAS en affiche ce soir    Immigration clandestine : 10.400 morts ou disparus en 2024    Football. Bouchra Karboubi, la fierté de l'arbitrage marocain    Carlos Justiniani Ugarte: "La transformation numérique est une opportunité unique pour élargir l'accès aux diagnostics"    Service militaire : Le 39ème contingent des appelés prête serment à l'issue de la formation de base    Nostalgie : Les quatre incontournables des fêtes de fin d'année au Maroc    Les Années de la Culture Qatar-Maroc 2024 : Célébration d'une année d'échanges culturels sans précédent    Maroc : Le poète Mohamed Aniba Al Hamri tire sa révérence    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Algérie: le spectre du terrorisme
Publié dans Finances news le 06 - 10 - 2021


Par Abdelhak Najib Ecrivain-journaliste

Plongée dans un chaos politique sans précédent, accusant tous les coups, se faisant lâcher par toutes les grandes puissances, avec à leur tête les Etats-Unis d'Amérique de Joe Biden et la France d'Emmanuel Macron, faisant face à des Hiraks qui risquent de précipiter le pays dans un cataclysme social qui sonnerait le glas de l'Algérie telle qu'on l'a connue jusqu'à aujourd'hui, souffrant économiquement, se lançant dans une course à l'armement qui lui coûte des centaines de milliards de dollars, l'Algérie fait aussi face au retour en force des factions terroristes, qui voient dans cette fragilisation des structures de l'Etat une occasion de revenir aux affaires dans la région du Maghreb et du Sahel.
En effet, c'est ce danger incarné par une Algérie dépassée par tous les événements, qui voit le retour en force des milices terroristes armées menacer ce qui lui reste de temps avant le chaos final. Ce sont justement ces groupes islamistes que le Maroc surveille de très près, ayant fait les frais en 1993, au tout début de la guerre civile algérienne, que les généraux voulaient exporter au Maroc en travaillant en coulisse avec les GIA et le GSPC, et plus tard AQMI, avec l'attaque de l'hôtel Atlas Asni, dans l'unique but de déstabiliser le Maroc. Lequel n'a pas plié malgré toutes les attaques répétées des groupes du polisario, financé à la fois par Alger et par Tripoli sous les commandes de Mouammar Kadhafi qui, jusqu'à sa chute spectaculaire, dépensait des sommes considérables pour fournir des armes aux séparatistes du polisario. Qui ont trouvé dans les groupes terroristes en activité dans le désert et dans le Sahel des points d'appui pour perpétrer des kidnappings et des rapts de touristes en demandant des rançons, partagées entre toutes ces cliques et katibas des sables.
D'ailleurs, plusieurs rapports ont mis en cause des personnages issus du polisario, faisant partie intégrante des groupes salafistes armés. Adnane Abou Al Walid Al Sahraoui était l'un des dirigeants de l'Etat islamique dans le Grand Sahara. Il est originaire de la ville de Laâyoune et est membre du polisario. Ce même Adnan Abou Al Walid a été tué par une frappe de l'armée française en septembre 2021. Une opération qualifiée de grand succès par le gouvernement français, qui affirmait : «Il s'agit d'un nouveau succès majeur dans le combat que nous menons contre les groupes terroristes au Sahel», avait souligné le chef de l'Etat français.
Déjà, en juin et juillet 2021, Paris avait annoncé la mort ou la capture de plusieurs cadres de haut rang de l'EIGS (le groupe jihadiste Etat islamique au grand Sahara) par la force française Barkhane et ses partenaires, dans le cadre de sa stratégie de cibler les dirigeants et les cadres des organisations jihadistes. Pour rappel, l'EIGS a été créé en 2015 par Adnan Abou Walid Al Sahraoui, membre du front polisario et de la mouvance jihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Il avait été désigné comme «ennemi prioritaire» au Sahel, lors du sommet de Pau, en janvier 2020. Ce groupe est considéré comme étant le principal artificier de la plupart des attaques dans la région dite des «trois frontières», un espace aux frontières indéfinies entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
Il faut ici souligner des événements importants qui sont autant d'éléments de compréhension du conflit profond entre Rabat, très engagé dans la lutte internationale contre le terrorisme, déjouant des centaines d'attentats un peu partout dans le monde, et Alger, qui soutient, finance et cache des chefs armés qui, non seulement sont à la tête de groupes terroristes, mais aussi des trafiquants d'armes et de drogues, dans toute cette région du Sahara, à cheval sur plusieurs frontières toutes poreuses, dans ce ventre mou qui sépare l'Afrique du Nord de l'Afrique de l'Ouest et de l'Afrique centrale.
En effet, l'EIGS est à l'origine des attaques visant des civils et des militaires au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Des soldats américains ont été pris pour cible dans une attaque meurtrière en octobre 2017, au cours de laquelle quatre soldats américains des Forces spéciales et quatre Nigériens avaient été tués dans une embuscade à Tongo Tongo, près du Mali, dans le sud-ouest du Niger. Fin 2019, l'EIGS a lancé une nouvelle série d'attaques contre des bases militaires au Mali et au Niger. Le 9 août 2020, au Niger, le chef de l'EIGS avait personnellement ordonné l'assassinat de six travailleurs humanitaires français et de leur guide et chauffeur nigériens. Cette attaque contre des jeunes engagés dans l'humanitaire avait suscité une vive émotion en France et au Niger, classé ensuite en zone rouge, soit «formellement déconseillée», à l'exception de la capitale Niamey, par le ministère français des Affaires étrangères.
C'est dire tout l'immobilisme de l'armée algérienne et du pouvoir en place, qui ne sait plus où donner de la tête, subissant des manifestations de grande ampleur dans différentes régions du pays, ne pouvant plus contrôler les mercenaires du polisario qui ont trouvé dans le terrorisme une manne financière supplémentaire pour enrichir des dirigeants qui vivent comme des nababs, alors que des populations entières sont séquestrées à Tindouf, dans la précarité et la pauvreté les plus criardes. Sans parler des facilités de circulation assurées aux groupes terroristes dans ce vaste sud algérien qui échappe au contrôle de l'armée algérienne. Une situation critique et dangereuse qui préoccupe au plus haut degré les forces occidentales, cibles constantes et du polisario et des groupes affiliés à Al Qaïda, dans une jonction commune des intérêts entre mercenaires et autres chefs de guerre.
Le Maroc étant partie prenante de la lutte et de la traque de ces groupes terroristes, étant un partenaire solide des Américains et des Européens, il constitue un danger grandissant pour une Algérie qui a perdu toute crédibilité internationale, soufflant le chaud et le froid, brandissant constamment la carte du terrorisme comme monnaie d'échange et levier de pression sur les Occidentaux. Alger refuse catégoriquement le rôle joué par Rabat dans la lutte contre le terrorisme et le banditisme dans la région, à la fois au Maghreb et dans le Sahel. C'est là le point de discorde majeur entre les deux pays. D'un côté, un allié crédible pour l'Occident. De l'autre, un Etat en déshérence qui abrite le terrorisme et finance des groupes armés mercenaires. D'un côté, celui qui conquiert l'Afrique. De l'autre, un régime militaire qui veut détruire la difficile paix dans toute la région en dépensant des milliards de dollars en armes et en préparant une guerre, comme dans le Désert des Tartares, étant en retard sur l'Histoire du monde, d'au moins trois décennies.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.