La croissance devrait se normaliser en 2022, selon les projections du gouvernement El Otmani. Le Chef du gouvernement demande aux différents départements ministériels, dans la lettre de cadrage de la loi de Finances 2022, de se concentrer sur les dépenses essentielles. Pas de nouveaux sièges sociaux, pas d'acquisition de véhicules, concentrer les investissements sur les projets déjà lancés ou encore limiter les recrutements en privilégiant le redéploiement des ressources humaines...La lettre de cadrage du PLF 2022 nous donne le ton et un avant-goût sur une année budgétaire qui sera encore marquée par les conséquences de la crise sanitaire sur les caisses de l'Etat.
Le gouvernement sortant s'attend en effet à une croissance limitée du PIB à 3,2% avec l'hypothèse d'une campagne agricole moyenne avec une récolte de 70 millions de quintaux.
Quant aux priorités de la prochaine année budgétaire, elles restent les mêmes: relancer l'économie post-Covid, poursuivre le chantier de la couverture sociale, mettre à niveau les compétences humaines et dérouler la réforme des Etablissements et Entreprises publics (EEP).
Le chef du gouvernement exhorte par ailleurs les différents départements à prendre en compte dans leurs propositions les financements innovants basés sur les partenariats publics-privés. Il est également question d'améliorer les recettes de l'Etat grâce à un élargissement de l'assiette fiscale ou encore à la poursuite de la réforme de la Caisse de compensation. Les dépenses d'investissements doivent, elles, être justifiées et seront encadrées. Reste à savoir si le gouvernement actuel, mené par le PJD, sera là pour défendre ce projet de budget en octobre, un mois après les élections législatives.