La consommation nationale baisse drastiquement en octobre. Parallèlement, les prix s'inscrivent à la hausse. Alors que la consommation de ciments affichait un repli de 8,17% au 30 septembre 2013, celle ci-s'est davantage détériorée durant le mois d'octobre. Et pour cause, l'arrêt des principaux chantiers durant Aïd Al Adha pour une bonne quinzaine de jours. Ainsi, durant le mois d'octobre, la consommation nationale a régressé de 18,63% pour afficher 12,3 millions de tonnes au titre des dix premiers mois de l'année, soit une baisse de 9,13% par rapport à la même période de l'année précédente. Selon un analyste de la place, la baisse des volumes, couplée à l'entrée de nouvelles capacités de production de Ciments de l'Atlas, devraient avoir une incidence sur le chiffre d'affaires et les marges des autres cimentiers, à savoir Holcim, Lafarge et Ciments du Maroc. Or, lors de la publication des résultats de Italcementi et Lafarge Monde, il s'est avéré que le chiffre d'affaires de Ciments du Maroc n'a baissé que de 0,5% à 2,8 milliards de DH, alors que celui de Lafarge s'est replié de 1,1%. Cette évolution se traduit par un effet prix positif, c'est-à-dire une baisse des volumes accompagnée par une hausse des prix de vente. En effet, la baisse du CA de Lafarge résulte de la baisse de 7,9% des volumes et d'une hausse de 6,8% des prix de vente, alors que Ciments du Maroc a vu ses volumes baisser de seulement 5,2%, contre une baisse de 8,17% pour le secteur. Dans le détail, Ciments du Maroc affiche un chiffre d'affaires trimestriel en hausse de 10,8% à 862 millions de DH. Cette performance s'est traduite par une amélioration de l'EBITDA. Ce dernier s'est bonifié de 25% sur le troisième trimestre de 2013 à 414 millions de DH, alors qu'il affiche seulement une progression de 2% sur les 9 premiers mois de l'année à 1,2 milliard de DH. Selon un analyste, la hausse des prix de vente peut s'expliquer par une entente sur les prix par les différents cimentiers. En atteignant la part de marché cible de CIMAT, les acteurs ont peut-être décidé de revoir les prix à la hausse, leur permettant de garder leurs marges à des niveaux confortables. D'ailleurs, Lafarge table sur une baisse annuelle du secteur comprise entre 3% et 6%.