La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a récemment annoncé la création d'un service central et des brigades régionales de l'environnement nommés «police de l'environnement». Les auteurs des infractions aux normes de l'environnement seront traduits devant les autorités judiciaires. Les membres de la brigade bénéficient d'une formation durant deux semaines afin de couvrir les aspects théoriques et pratiques de la protection de l'environnement et la préservation des ressources naturelles. Le Maroc ne cesse de confirmer son engagement en matière de protection de l'environnement et de développement durable. Depuis quelques années, le pays est déterminé à ériger l'environnement en priorité nationale. Ce secteur revêt désormais une importance cruciale véhiculée par une impulsion royale. Pour se mettre à niveau et rattraper le retard, le Maroc a renforcé son arsenal juridique avec la promulgation de plusieurs lois environnementales, le renforcement du cadre institutionnel ainsi que le lancement de programmes structurants. Cependant, une pièce manquait au puzzle : la mise en œuvre de la Charte nationale de l'environnement et du développement durable nécessite impérativement une mise à niveau de tous les acteurs pollueurs à travers l'application des lois en vigueur. C'est dans cette optique que le Maroc vient de se doter, pour la première fois de son histoire, d'un instrument de contrôle, en l'occurrence, la police de l'environnement. La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a récemment annoncé la création d'un service central et des brigades régionales de l'environnement. Avec ce nouveau dispositif, l'Etat cherche à mettre fin à l'anarchie qui règne en matière de pollution de l'environnement. Les hors-la-loi ont intérêt rapidement s'y conformer, puisque cette nouvelle brigade régionale de l'environnement sera dotée du pouvoir de police, ce qui veut dire que toute infraction aux règles de l'environnement sera traduite par une poursuite judiciaire. Les membres de la brigade, qui suivent une formation spécialisée couvrant les aspects théoriques et pratiques à l'Institut Royal de police, depuis le 30 septembre pour une durée de deux semaines, seront chargés de mener les enquêtes et d'assurer le suivi des infractions environnementales. L'annonce de la création de cette brigade, qui sera opérationnelle dans un premier temps à Rabat, Casablanca et Mohammedia puis se généralisera sur tout le territoire, a fortement réjoui les ONG actives dans le domaine de l'environnement et du développement durable. «Nous espérons réellement qu'à travers la mise en oeuvre de cette entité nous réussirons à stopper l'hémorragie afin d'atténuer les conséquences de l'activité humaine sur l'environnement»; nous confie un activiste de l'environnement.