À hauteur de 120 millions de DH, lEtat sengage à aider les propriétaires de vieux camions pour les remplacer par des camions neufs. Une nouvelle disposition qui entre dans le cadre du projet de Loi de Finances 2006 a été récemment acceptée en Commission des finances de la première chambre du Parlement. Il sagit doctroyer des aides financières qui varient entre 35.000 et 85.000 DH, selon le type de véhicule, aux propriétaires de camions vétustes utilisés pour le transport de marchandises et dont lâge dépasse 15 ans, et ce afin de les remplacer par des camions neufs. Des mesures daccompagnement sont également prévues par lEtat, à côté de laide financière. Dans un premier temps, cette action devrait se focaliser sur 7.000 camions en circulation à travers le Royaume. A signaler que le parc camion actuel est évalué à 13.000 véhicules et que 75% de ces camions ont plus de 20 ans dâge Cette action devrait également toucher les fourgonnettes utilisées pour le transport des personnes dans le milieu rural. Une enveloppe de 120 millions de DH est prévue pour indemniser les propriétaires de camions qui acceptent que leurs véhicules partent à la casse. Pour ceux qui restent hésitants, ils devront sadapter à la loi ou supporter les surcoûts excessifs sous forme de procès-verbaux à chaque contrôle. Avec cette politique, le gouvernement espère réduire les pertes économiques énormes induites par les accidents de la route. Linsécurité routière demeure un grand problème auquel le Maroc est confronté. En effet, en plus de la douleur et de la souffrance, les accidents de la route causent au Maroc des pertes atteignant 11 milliards de DH par an, soit 2,5% du produit intérieur brut, ce qui est énorme. Dautre part, il suffit de savoir quen 2004, les accidents de la circulation ont fait plus de 48.000 victimes entre morts (876) et blessés (47.316), pour constater que les routes marocaines figurent parmis les plus meurtrières dans le monde. Le transport routier est sans aucun doute un vecteur important dans le développement des transactions à lintérieur du pays. Les moyens de transport connaissent une augmentation annuelle de 3 à 5% parallèlement à la croissance économique. Toutefois, les chiffres précités restent alarmants et expliquent la volonté du gouvernement déradiquer les désagréments et les dangers que représentent les véhicules vétustes. Cependant, la question qui se pose est comment un transporteur pourra-t-il accepter de céder son véhicule pour une aide de 80.000 DH sachant quun camion importé coûte environ 120.000 DH et nécessite un dédouanement de 200.000 ? En attendant que Karim Ghellab trouve une réponse à cette question épineuse, certains observateurs ont déjà qualifié cette initiative de «volontariste».