Le ministère de la Santé déploie des efforts soutenus en vue de combler le manque de cadres infirmiers, dans l'objectif de garantir un accès équitable aux services de santé, a affirmé mardi à Rabat le ministre de tutelle, Khalid Ait Taleb. Le nombre de postes ouverts au titre de l'année 2020 s'est élevé à 2.410, répartis en coordination avec les directions régionales pour l'organisation des concours de recrutement au niveau des régions, a indiqué Ait Taleb qui répondait à une question sur "le manque des cadres infirmiers", à la Chambre des conseillers. Ainsi, le nombre des postes ouverts pour les infirmiers et les techniciens de santé au titre de l'année 2019 a atteint un total de 2.767 postes, dont 36% ont été affectés au milieu rural et aux zones enclavées. D'autre part, l'année scolaire 2020-2021 a connu l'ouverture du concours d'accès aux Instituts supérieurs des professions infirmières et techniques de santé avec 3.145 postes, tandis que l'année 2019-2020 a enregistré l'ouverture de 2.735 postes. L'amélioration de la situation des professionnels de la santé, en particulier les infirmiers, par la réforme du système de formation "Licence-Master-Doctorat" (LMD) ainsi que la régularisation de la situation scientifique et administrative des infirmiers, fait partie des dossiers sur lesquels travaille le ministère, a-t-il assuré. Par ailleurs, Ait Taleb estime que le déficit en ressources humaines nécessite une révision du système de santé. Selon lui, il est nécessaire de poursuivre la répartition équitable des postes, puisque 80% des ressources humaines sont concentrées dans certaines régions. La gouvernance en matière de santé doit se baser sur des fondements liés notamment à l'élaboration d'un programme médical régional, a-t-il estimé, expliquant à cet égard que l'approche régionale se veut le seul moyen à même d'assurer le succès du système de santé. Ces fondements reposent également, selon le ministre, sur l'accompagnement de toutes les réformes du système de santé à travers la mise en œuvre du schéma directeur pour mettre en place un nouveau système informatique intégré basé sur le dossier médical numérique du citoyen. Et ce, pour garantir une bonne gestion des services de soin.