A fin juin 2020, les crédits bancaires se sont accrus, en glissement mensuel, de 2,7% pour atteindre 951,3 milliards de dirhams, recouvrant une augmentation des crédits aux sociétés financières de 18,5% et une légère hausse des crédits au secteur non financier de 0,4%. Selon la Direction des études et des prévisions financières, par objet économique, cette hausse a concerné, particulièrement, les crédits à caractère financier (+22%) et, dans une moindre mesure, les crédits de trésorerie (+0,7%) et à l'immobilier (+0,6%), alors que ceux à l'équipement et à la consommation, ont reculé respectivement de 2,1% et 0,8%. En glissement annuel, le taux de progression des crédits bancaires s'est accéléré à +5,6% à fin juin 2020 après +5,1% l'an dernier, quoiqu'en décélération par rapport à celui du mois précédent (+6,5%). Cette évolution a concerné particulièrement les crédits au secteur non financier qui ont augmenté de 5,2% après +6,4% le mois dernier et +3,6% l'année précédente, notamment ceux aux sociétés non financières privées (+7,7% après +11,3% le mois dernier et +2,3% l'année précédente). En revanche, la croissance des crédits aux ménages a ralenti à +2,1% après +5,6% à fin juin 2019, enregistrant toutefois une accélération par rapport au mois précédent (+1,5% à fin mai 2020). Par objet économique, l'évolution des crédits bancaires recouvre une accélération des crédits de trésorerie (+10,4% après +6,1% l'année précédente) et des crédits à l'équipement (+3,8% après +2,3%), toutefois, en ralentissement par rapport au mois précédent (+16% et +6,8% respectivement), et la décélération de ceux à l'immobilier (+1,6% après +3,3%), quoiqu'en amélioration par rapport au taux enregistré à fin mai 2020 (+1%). En revanche, le repli des crédits à la consommation s'est accentué à -1,6% après -0,7% le mois précédent et après une hausse de 4,2% l'année dernière. La croissance des créances en souffrance, quant à elle, s'est accélérée à +11,9% après +8,9% à fin mai 2020 et +5,7% à fin juin 2019.