La volonté qui existe actuellement pour généraliser lutilisation des NTIC semble répondre parfaitement aux attentes de lAPEBI. Le plan daction, dressé par les soins de cette Association pour les deux années à venir, profite en fait des nouvelles données du marché des NTIC supposé connaître une nouvelle dynamique avec lInternet dans les foyers. Le plan daction 2005 de lAPEBI traduit en quelque sorte lanticipation des professionnels sur les revirements attendus dans le marché des NTIC. Lactualisation du contrat-progrès (existant depuis 2001) devient par conséquent une nécessité urgente, même si lAssociation considère quelle a franchi un pas important dans le développement de son partenariat avec lANRT, lAUSIM ou la CGEM. Il faut remarquer que la formule actuelle du contrat-progrès peut donner lieu à une comparaison avec des pays comme lInde ou la Malaisie. Ceci afin que la mise à niveau du Maroc au niveau des standards internationaux soit, non pas plus facile, mais plus efficace et tangible. Actuellement, les NTIC constituent la principale source dattraction des investissements étrangers au Maroc. Le montant global des investissements dans le secteur des télécoms sest élevé en 2004 à 1.036 MDH. Pourtant, le développement des ressources humaines qualifiées paraît conditionner lémergence dun premier noyau dur dune industrie des TI capable dêtre compétitive. Les dépenses relatives à lamélioration de la Recherche et Développement sont encore loin dêtre sérieuses. Même si le renforcement des relations avec lOFPPT et avec les autres écoles dingénieurs et universités est proclamé de façon solennelle, beaucoup reste à faire dans la pratique. LAPEBI imagine dans ce sens la création dun observatoire des RH en TI capable de canaliser les besoins du secteur, considéré comme principal créateur demplois dans les cinq années à venir.` Stratégies communes Il faut aussi souligner que le plan daction de lAPEBI suit toujours la ligne fixée pour le renforcement des infrastructures. Lidée des technopark est toujours vivante et compte «se délocaliser» à Ifrane et à Bouznika. Sans vouloir donner un jugement de valeur sur cette technique de rapprochement des acteurs du secteur des NTIC, les synergies sont plutôt à chercher dans lélaboration de stratégies communes et surtout de politique unifiée pour exprimer les vraies attentes des professionnels du secteur. Dun autre point de vue, la connaissance des paramètres réels du marché marocain reste peu développée. Les enquêtes réalisées jusquà maintenant se comptent sur le bout des doigts, ce qui handicape sérieusement les investissements potentiels dans le secteur. La visibilité du marché marocain demeure mal assurée malgré linsistance des investisseurs pour que les demandes soient de plus en plus notées afin de pouvoir accompagner le tissu productif national. Il faut souligner que la question de la représentativité de lAPEBI a souvent été critiquée par les TPE du secteur des NTIC. Les plus petites entreprises du secteur se sont longtemps plaintes de laspect «oligarchique» de cette association. Les dernières mesures prises par lAssociation des professionnels des technologies de linformation ont permis à ces TPE du secteur de bénéficier dune représentation «honorifique» au sein de cette association. Il est vrai que depuis des années, lAPEBI soutient les porteurs de projets à travers un système de parrainage et de mentoring, mais laction menée jusquà présent se heurte à un manque déchanges entre les jeunes entreprises et les plus grandes. La libéralisation progressive du secteur des télécoms ne devrait en aucun cas se faire au détriment de lapparition dun secteur de TPE technologique compétitif et surtout structuré. Le poids de la piraterie et de linformel pèsera une fois encore de manière négative si les règles de la concurrence saine et loyale ne sont pas respectées.