► Le Royaume abrite plus de 24.000 espèces animales et plus de 7.000 espèces végétales. ► Le taux d'endémisme est de 11% pour la faune et 20% pour les plantes vasculaires.
La Journée mondiale de l'environnement célébrée au Maroc le 5 juin de chaque année constitue une occasion idoine pour rappeler la nécessité de promouvoir un développement durable qui est dans l'intérêt des générations actuelle et future. La Journée mondiale de l'environnement 2020 placée sous le thème :« Le temps de la nature », légitime la mise en exergue des nombreux atouts du Maroc en matière de biodiversité ainsi que les menaces issues de l'action humaine. Faudrait-il le rappeler, la biodiversité a une réelle portée socioéconomique et environnementale. 24.000 espèces animales recensées Fort d'une grande variété d'écosystèmes et d'espèces animales et végétales, couplée à la richesse biologique, le Maroc abrite plus de 24.000 espèces animales et plus de 7.000 espèces végétales avec un taux d'endémisme de 11% pour la faune et 20% pour les plantes vasculaires. Ces taux placent le pays au 2ème rang à l'échelle du bassin méditerranéen. Rappelons que le Maroc est classé 12ème exportateur mondial de plantes aromatiques et médicinales, avec 400 espèces reconnues pour leur usage médicinal et/ou aromatique et 800 espèces à potentiel aromatique ou médicinal. Du côté du Département de l'environnement, l'on fait remarquer que la diversité biologique du pays est à relier à la diversité écosystémique avec plus de 36 écosystèmes dont celui de l'arganier, une espèce unique qui a été reconnue comme réserve de la biosphère par l'UNESCO. La forêt de l'arganier constitue un patrimoine mondial de l'humanité. De multiples efforts déployés Plusieurs éléments factuels montrent le Maroc s'attèle à bâtir un cadre propice à la protection de la biodiversité. Le Centre d'échange d'informations de la biodiversité (CHM) a vu le jour afin mettre en relief les efforts consentis pour la conservation de la biodiversité. Celui-ci a reçu le 3ème Prix lors de la 14ème Conférence des parties à la convention sur la diversité biologique en novembre 2018. Une politique des aires protégées a permis d'instaurer, entre autres 10 parcs nationaux, et 154 sites d'intérêt biologique et écologique (SIBE), avec l'inscription de 38 zones humides d'importance internationale. Des programmes de conservation et de restauration des espèces et de leurs habitats ont également été développés. Un décret a institué la Commission nationale du changement climatique et de la diversité biologique en tant qu'organe de concertation et de coordination de la mise en œuvre de la politique nationale relative à la biodiversité. Notons enfin qu'au registre de l'amélioration des connaissances, plusieurs initiatives sont en cours afin d'évaluer la biodiversité et les services économiques et sociaux rendus par les écosystèmes.
Consolidation du cadre juridique Le cadre législatif a été consolidé via la promulgation de plusieurs lois relatives aux aires protégées, la conservation de la flore et de la faune sauvage, la transhumance pastorale, l'aménagement et la gestion des espaces pastoraux et sylvopastoraux. A noter qu'un projet de loi sur l'accès aux ressources génétiques et le partage des avantages issus de leurs utilisations est en cours de préparation.