Le déficit commercial s'est aggravé de 2% à fin février 2020 pour s'établir à plus de 31,01 milliards de dirhams (MMDH) contre 30,4 MMDH à la même période de l'an dernier, indique l'Office des changes. Ces données reflètent la situation d'avant Coronavirus. En effet, plusieurs industries exportatrices ont arrêté leur productions en mars. L'impact de ces suspensions d'activité, dans l'automobile et le textile notamment, sera connu début mai 2020. Ainsi, les échanges commerciaux au titre des biens ont enregistré à fin février un accroissement des importations (+1,06 MMDH) plus important que celui des exportations (+ 452 MDH), explique l'Office des changes qui vient de publier ses indicateurs des échanges extérieurs, notant que le taux de couverture s'est établi à 60,9%. La hausse des importations de biens est due à l'augmentation des importations de produits énergétiques (+874 MDH), des achats de produits alimentaires (+724 MDH), de biens d'équipement (+724 MDH) et de produits finis de consommation (+423 MDH). En revanche, les importations de demi produits et de produits bruts ont baissé respectivement de 736 MDH et 895 MDH. S'agissant des exportations, elles se sont établies à fin février 2020 à 48,24 MMDH contre 47,79 MMDH un an auparavant (+0,9%), souligne l'Office qui précise que cette hausse fait suite à l'accroissement des exportations notamment des secteurs de l'automobile (+3,4% à 13,92 MMDH), du textile et cuir (+2,9% à 5,92 MMDH), de l'industrie pharmaceutique (+9,4% à 187 MDH), des phosphates et dérivés (+0,1% à 6,61 MMDH). En revanche, les ventes des secteurs de l'électronique et de l'aéronautique ont enregistré des baisses respectives de 302 MDH et 105 MDH. Par ailleurs, la balance des échanges de services a affiché un excédent en baisse de 1,8% à 12,52 MMDH à fin février 2020, note la même source, expliquant cette évolution par la hausse des importations de 7,7%, plus importante que celle des exportations (3,3%).