Au moins un demi-point de croissance sera perdu à cause du coronavirus La croissance de l'économie mondiale en 2020 sera inférieure au taux de 2,9% enregistré en 2019 à cause de l'épidémie du coronavirus, a indiqué, mercredi à Washington, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva. «La croissance cette année tombera en dessous du niveau de l'année dernière», a déclaré Mme Georgieva lors d'une conférence de presse à Washington, notant que l'ampleur de la baisse de la croissance mondiale dépendra de la durée de l'épidémie qui est «difficile à déterminer». En janvier, le FMI prévoyait une croissance de 3,3% cette année, ce qui signifie qu'au moins un demi-point sera perdu à cause du virus. Mme Georgieva a en outre fait observer qu'un tiers des pays membres du FMI sont touchés par cette épidémie. «Il s'agit d'une épidémie mondiale qui nécessite une réponse globale», a-t-elle dit. La DG du FMI et le président de la Banque mondiale, David Malpass, se sont entretenus avec des journalistes à Washington après une conférence téléphonique avec des responsables des finances des pays membres, qui ont demandé au FMI «d'utiliser tous ses instruments de financement disponibles pour aider les pays membres dans le besoin». A cet égard, Mme Georgieva a déclaré que le FMI disposait de 1 trillion de dollars en capacité de financement globale, dont 50 milliards disponibles sans affiliation officielle à un programme du FMI et 10 milliards de dollars en fonds sans intérêt pour les pays les plus pauvres. Evoquant les réunions printanières du FMI et du Groupe de la Banque mondiale, Mme Georgieva a expliqué que la tenue de l'édition de cette année de ce rendez-vous annuel sous format virtuel n'affecterait en rien l'agenda de l'évènement. Par ailleurs, a-t-elle fait observer, ce format permettra de réduire l'empreinte carbone de cette manifestation internationale prévue du 13 au 19 avril. De son côté, la Banque mondiale avait annoncé mardi qu'elle disposait de 12 milliards de dollars pour aider les pays à répondre à la menace du coronavirus. M. Malpass a en outre déclaré aux journalistes que «la rapidité et l'ampleur de la réponse sont cruciales pour son efficacité». Le COVID-19 a infecté plus de 93.000 personnes dans le monde et tué plus de 3.200 personnes, principalement en Chine.