C'est en 2007 que la Société Générale et sa compagnie d'assurance-vie, la Marocaine Vie se sont engagées dans la commercialisation des premiers contrats d'épargne-assurance multisupport, utilisant pour la première fois au Maroc la technique des Contrats en unités de compte. Il s'agit en fait d'une technique autorisée depuis la réforme du code des assurances, mais encore jamais mise en œuvre par les compagnies marocaines. Il s'agit là d'une innovation majeure de l'offre en épargne assurance-vie et en épargne retraite individuelle. Elle permet de bénéficier de la performance de nombreuses formules de placement que l'épargnant sélectionne en fonction de ses propres objectifs, tout en conservant la faculté de modifier son choix à tout moment. Ces nouveaux contrats se démarquent nettement de ceux classiques dans la mesure où ces derniers n'offrent qu'une seule forme de placement (le fonds général de la compagnie). Le produit multisupport a le privilège de permettre aux clients de répartir son épargne et ses versements en toute liberté entre huit supports différents, allant d'un support en dirhams (fonds général assureur) garantissant le capital et bénéficiant d'un rendement régulier, à l'ensemble de la gamme d'OPCVM proposée par la société gestionnaire. Trois profils sélectionnés sont désormais à la disposition de l'épargnant. Le profil prudence qui permet une valorisation de l'épargne avec un risque limité, le profil équilibré qui associe le rendement obligataire et la performance des marchés actions et, enfin, le profil dynamisme qui admet de profiter de la dynamique des marchés actions, tout en acceptant un risque important de fluctuation de la valeur de l'épargne. Les contrats d'épargne multisupport permettent ainsi, dans le cadre privilégié de l'assurance épargne de profiter des opportunités et des performances offertes par les marchés financiers et notamment le marché «actions». Les compagnies d'assurance sont conscientes que les produits classiques sont devenus obsolètes, mais le marché financier étant ce qu'il est n'augure rien de bon pour l'instant. Aussi, la fiscalité n'est-elle pas attrayante dans la mesure où elle n'est pas progressive et, qu'en cas de retrait, l'épargnant subit le plein impôt.