La banque a réalisé un PNB de 17 Mds de dirhams au titre de l'exercice 2012, le résultat net consolidé s'est hissé de 0,1% à 5,3 Mds de dirhams et le RNPG gagne 0,9% à 4,5 Mds de dirhams. Ce sont certains éléments exceptionnels qui ont impacté défavorablement la rentabilité financière. L'activité d'Attijariwafa bank en Afrique se solidifie considérablement. Lors de la conférence de presse tenue à l'occasion de la présentation des résultats de l'exercice 2012, le responsable du pôle finances, technologie et opérations, Ismail Douiri a tout de suite utilisé les mots que cherchent actuellement les investisseurs : «Le plus important est que nos résultats ne sont pas volatils. Ils sont prévisibles et faciles à anticiper». La bancaire revête en effet de plus en plus un statut de valeur refuge en Bourse aux côtés de son principal concurrent. En atteste, la faible volatilité de leurs cours qui résistent à la baisse du marché. Et pour cause, malgré le contexte actuel de dégradation de la qualité des prêts et du ralentissement économique dans certains secteurs consommateurs de crédits, Attijariwafa bank a réussi une belle performance commerciale: le PNB a augmenté de 7,3% à 17 Mds de dirhams, porté aussi bien par l'extension du réseau au Maroc (530 agences de plus ouvertes en 2012 avec comme principale cible les zones à revenus modérés) que par l'activité des filiales qui contribuent à présent à hauteur de 25% du PNB du groupe. A ce sujet, Boubker Jai, directeur des filiales, nous a déclaré: «Nous nous sommes engagés auprès du Conseil d'administration à faire contribuer les filiales à hauteur de 30% dans le PNB du groupe. Sans certains éléments exceptionnels, nous aurions atteint cet objectif dès cette année». Le management faisait ici référence aux évènements du Mali qui ont causé une charge de 13 MDH. «Une petite goutte d'eau dans le PNB» signal Douiri. Par ailleurs, les dépôts consolidés se sont établis à 227 Mds en hausse de 3,7% par rapport à 2011, et les crédits consolidés se sont appréciés de 7,3% à 247,6 Mds de dirhams. Ainsi, les dépôts ne suffisent plus à couvrir les crédits distribués mais, selon le président du groupe, Mohamed El Kettani : «Limiter les ressources d'une banque aux dépôts de sa clientèle n'est plus opportun. Les banques marocaines financent leurs crédits de plusieurs manières. Et c'est de bon augure car cela pousse à l'amélioration des marchés financiers pour répondre à nos besoins». Comme anticipé par les analystes pour l'ensemble des banques de la place (www.financenews.press.ma), la rentabilité financière de la banque a baissé pour atteindre 17,6%, alors qu'elle était supérieure à 20% il y a un an. Cette situation s'explique par la hausse des fonds propres de près de 17% à 35,4 Mds de dirhams tandis que le résultat net ne s'est apprécié que de 0,1% et le RNPG de 0,9% à 4,5 Mds de dirhams. Cette quasi stagnation du résultat net consolidé a été expliquée par deux éléments majeurs : 100 MDH d'impact négatif relatif à la décote liée à l'augmentation de capital réservée aux salariés du groupe en 2012 et 120 MDH pour la contribution à la cohésion sociale. Ces éléments ont toutefois été contrebalancés par des reprises de 118 MDH effectuées sur les provisions passées suite aux crises politiques en Tunisie et en Côte d'Ivoire. L'Afrique contribue de plus en plus aux résultats La banque de détail à l'international (BDI) devient un véritable moteur de croissance pour le groupe. Sa part dans le PNB a augmenté de 13,1% en 2012 pour atteindre 4,3 Mds de dirhams, soit 25% des revenus du groupe. Ces filiales ont augmenté leur contribution dans le RNPG de 29,8%, soit un peu moins de 15% du RNPG du groupe. Quant aux actionnaires, ils devront payer le prix de la sécurité car le rendement des dividendes s'inscrit dans la moyenne basse du marché à 2,88% (sur la base d'un cours de 313 DH le 31 décembre 2012). A noter qu'il s'est toutefois amélioré par rapport à 2010 où il n'était que de 1,97%. Une amélioration arithmétique qu'il faut, entre-temps, mettre au crédit de la baisse du cours. Néanmoins, la valorisation boursière s'améliore à l'image du ratio Price To Book qui passe à 2,04 contre 3,28 en 2010 et le PER s'établit sur la base du dernier cours de 2012 à 14 au lieu de 19,15 à fin 2010. ■