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Regards croisés sur l’économie marocaine
Publié dans Finances news le 23 - 06 - 2005

L’évaluation de la position concurrentielle du Maroc face au libre-échange demeure relativement floue. Intitulée «Regards croisés sur l’économie marocaine», la conférence de presse organisée par le Centre Marocain de Conjoncture sur les perspectives de l’économie marocaine, et à laquelle avaient pris part de nombreux spécialistes nationaux et étrangers,
a permis d’accentuer l’idée d’un nécessaire examen approfondi du chemin parcouru par le Maroc jusqu’à maintenant.
Les efforts d’évaluation de l’économie marocaine se poursuivent dans le cadre des cycles de conférences organisés dans le cadre du forum Euro-Méditerranéen des Instituts Economiques. Outre l’insuffisance des ressources permettant de procéder aux ajustements qu’impose l’ouverture, la situation actuelle de l’économie marocaine est largement imprégnée par une importante fragilité de la croissance. Comme l’ont souligné les professeurs Alejandro Lorca et Gonzalo Escribano lors de cette conférence, l’économie de notre pays n’arrive pas encore à «changer de régime de croissance, et ce en dépit des progrès enregistrés en matière de stabilisation macro-économique». Cette première contrainte est doublée par une autre. «Il s’agit du retard pris dans la mise en œuvre des réformes et plus particulièrement les difficultés à les traduire en comportements institutionnels». En effet, l’analyse de l’évolution de l’économie marocaine démontre qu’elle a du mal à renverser la tendance dans de multiples dimensions, identifiées comme des handicaps. A travers des champs comme le marché du travail, les échanges extérieurs, la politique budgétaire ou monétaire ou encore le système de gouvernance, de grands efforts restent à fournir. Les divers ajustements entrepris sur le plan économique n’ont pas encore réussi à relancer la dynamique de croissance et à concrétiser les ajustements entrepris jusqu’à maintenant. La formulation des politiques économiques à conduire paraît être actuellement une question «secondaire» du moment que les effets du processus de la réforme tardent encore à devenir des réalités palpables. Ceci est de nature, selon un autre professeur, Mohamed Tahraoui, «à limiter non seulement la vitalité économique et sociale des acteurs mais aussi l’attractivité du Maroc pour les investissements étrangers».
«Le profil pays Maroc», tel que cette rencontre avait l’ambition de dégager, révèle, d’un autre point de vue, qu’au plan externe, l’intégration du jeu économique mondial et la participation au libre-échange, particulièrement dans les zones de proximité, relèvent de moins en moins du libre-arbitre des acteurs. L’afflux des investissements étrangers est perçu dans cette optique comme une arme à double tranchant dans la mesure où le tissu productif national est sérieusement menacé. C’est dire que, plus que jamais, la question de la pertinence des options retenues et l’efficacité de leur mise en œuvre sont actuellement objet de refonte considérable et irréversible. A ce titre, un rapport établi par l’Institut de la Méditerranée sur 4 pays de la zone que sont le Maroc, la Tunisie, l’Egypte et la Jordanie révèle que l’économie marocaine devrait faire face à cinq handicaps majeurs : l’emploi et le développement des ressources humaines, les échanges extérieurs, le développement du système financier, l’évolution du système de la gouvernance, sans oublier la gestion des finances publiques dans le contexte de rareté des ressources.
Ce même rapport note surtout que «le Maroc entame la phase la plus délicate de sa politique d’ouverture». La preuve serait l’ampleur des difficultés de la situation actuelle de l’économie marocaine. Engagé par une série d’accords allant de celui d’Association avec l’Union européenne en passant par celui de libre-échange avec les Etats-Unis, le rapport note que «le Maroc a encore la structure d’échanges d’un pays en développement. Cette situation le rend particulièrement fragile vis-à-vis des concurrences futures qui s’annoncent à l’extérieur mais également sur son propre marché». Ceci sans oublier que «les possibilités qui s’offrent au Maroc se trouvent par ailleurs limitées compte tenu des perspectives de ralentissement des rapatriements des revenus des travailleurs immigrés, de la concurrence des pays dans la phase d’adhésion au marché européen et du développement encore insuffisant des investissements étrangers».
Il faut remarquer que tout au long de ce rapport émanant de l’Institut de la Méditerranée, il n’a été nulle part question de remettre en cause la stratégie d’insertion du Maroc dans l’économie mondiale. Cette stratégie demeure par contre «pleinement justifiée car la raison à cela est qu’un potentiel de croissance important est mobilisable au profit de l’économie nationale si un programme de politique économique adapté et bien séquencé est mis en œuvre». Le rapport fait allusion notamment à la reprise attendue du secteur privé qui perd de gros espaces en matière de compétitivité. La démarche sociale est aussi un levier de croissance pour les concepteurs de ce rapport puisque «les options politiques arrêtées devront produire des résultats convaincants sur l’amélioration du bien-être collectif tout en veillant à en limiter les coûts pour les catégories de la population les plus vulnérables». Ce n’est qu’à ce moment que l’étape destinée à «assouplir les rigidités à caractère institutionnel et comportemental» pourra produire ses effets.


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