* Une forte délégation du patronat français à Casablanca au siège de la CGEM. * Cette rencontre a regroupé une délégation de 40 opérateurs français dans les secteurs de l'innovation et du développement urbain.
Une forte délégation d'opérateurs économiques, membres du patronat français, le Medef, s'est rendue à Casablanca au siège de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), afin d'explorer les opportunités d'affaires avec des entreprises du Royaume. Conduite par Fabrice Le Saché, vice-président du Medef, ces patrons d'entreprise avait pour but d'échanger avec ses homologues marocains sur les différents projets et secteurs à développer, plus particulièrement dans le domaine de l'énergie, de la ville durable, de la mobilité, et du numérique. S'exprimant lors d'un business dialogue entre le Medef et la CGEM, Le Saché a rappelé que la France entretient de forts échanges commerciaux avec le Maroc, mais il s'avère nécessaire de consolider davantage la coopération entre les entreprises des deux pays. Pour sa part, le président par intérim de la CGEM, Mohamed Bachiri, s'est félicité de l'excellence de la relation franco-marocaine qui se caractérise par la présence de près d'un millier d'entreprises françaises opérant au Royaume et qui emploient près de 80.000 personnes. «Les échanges commerciaux entre nos deux pays dépassent les 8 milliards d'euros», a relevé Bachiri, ajoutant qu'en 2017, 34,4% du volume total des investissements sont effectués par des agents économiques français au Maroc. Mohamed Bachiri, qui a rappelé que «la France est un des piliers de l'Europe, et le Maroc un acteur majeur en Afrique», a indiqué que les deux pays sont outillés pour mettre à profit la plateforme d'activités industrielles et commerciales, développées de part et d'autre, pour activer les synergies en Afrique.
40 opérateurs français ont pris part à ce conclave Cette rencontre qui a regroupé une délégation de 40 opérateurs français dans les secteurs de l'innovation et du développement urbain autour de tables rondes, s'inscrit dans le cadre de l'Université d'été du Medef à laquelle avait pris part la CGEM. Justement, une série de réunions avait été organisées en vue de renforcer les liens entre les deux patronats, et explorer les opportunités liées à l'environnement, aux énergies renouvelables, à la mobilité et aux Smart-cities, sous le thème «Innovation et ville durable».
Verbatim : Fabrice Le Saché, vice-président du Medef La portée de cet événement est pour nous très concrète, la présence de plus d'une quarantaine d'entreprises françaises issues d'une multitude de secteurs en atteste. Le Medef et la CGEM ont de solides liens, il faut donc profiter de cette bonne relation pour rassembler les entreprises des deux pays, afin qu'elles portent des projets communs et qu'elles créent des relations d'affaires concrètes et réalisables. Aujourd'hui, nous travaillons sur des secteurs tels que la ville durable, en lien avec tous les sujets de la mobilité, l'énergie, la construction, les logements, et tout ce qui concerne l'habitat. Nous endossons le rôle de facilitateur en vue de créer un cadre convenable de dialogue et de plateformes d'échanges, maintenant ce sera aux patrons d'entreprise de prendre le relais. Car, en effet, pour que les relations économiques franco-marocaines se poursuivent et se développent, il faut qu'il y ait beaucoup plus de flux d'affaires, et donc encore plus d'entreprises françaises qui viennent au Maroc, et vice versa. Cela doit dorénavant se faire de manière beaucoup plus régulière, car ça permettra aux entreprises marocaines de se diversifier et aux sociétés françaises d'approcher un marché en pleine mutation et à fort potentiel de croissance. La France demeure forte au Maroc, nous sommes aujourd'hui les premiers investisseurs avec 10 milliards d'euros, et en flux d'échanges commerciaux, nous sommes les deuxièmes. Je rappelle également que le Maroc est le premier pôle d'investissement de l'Agence française de développement (AFD). Notre partenariat avec le Royaume n'est donc pas négligeable mais nous devons faire plus d'effort pour séduire nos homologues marocains, et c'est ce que nous avons fait pendant 3 jours de dialogue et d'échange pour présenter notre offre. Nous avons pu rencontrer des décideurs publics et privés, des présidents de régions aussi, et ce n'est que de bon augure pour les perspectives des relations franco-marocaines, car in fine, il n'y a pas de relations d'affaires s'il n'y a pas de liens humains.