inwi est le premier opérateur télécom à lancer son service de paiement mobile «e-wallet». Le service Mobile money de inwi fonctionne aussi sur les téléphones basiques.
Par Y.S Paiement mobile : inwi se lance dans l'arène avec de sérieux arguments Près d'un an après l'obtention de son agrément d'établissement de paiement, inwi a dévoilé, mardi 3 septembre à Casablanca, sa solution de paiement mobile (Mobile Money). Baptisée «inwi money», c'est le premier service de paiement mobile lancé par un opérateur télécoms au Maroc. Grâce à sa solution de paiement mobile, les clients de Inwi pourront accéder à une large panoplie de services financiers simplement à partir de leur téléphone mobile. Il s'agit essentiellement de deux familles de services : les transferts et les paiements. Les transferts permettent d'émettre et de recevoir, directement sur son mobile, des sommes d'argent, y compris de l'international, bientôt. Les paiements, quant à eux, permettent de régler des factures, des produits et des services à partir de son téléphone mobile.
Paiement mobile : Avantage par rapport aux banques Contrairement aux «e-wallet» bancaires, la solution de paiement mobile de inwi fonctionne sans Internet et peut être fonctionnel même sur les téléphones mobiles basiques, insiste-t-on chez l'opérateur télécoms. De plus, tous les détenteurs de mobile, qu'ils soient clients inwi ou pas, peuvent télécharger gratuitement l'application «inwi money» sur iOS ainsi que sur Android et créer leurs comptes directement depuis leurs smartphones, ou dans toutes les agences inwi. Le client n'a aucun document à produire pour activer son porte-monnaie mobile tant qu'il ne dépasse pas le plafond de 200 dirhams, explique-t-on. Au-delà, il devra se rendre en boutique inwi pour activer un plafond supérieur (jusqu'à 20.000 DH). Pour alimenter ou débiter son compte, le client pourra se rendre dans tous les points de vente agréés. On note qu'en Afrique, 95% des flux de transactions du m-paiement sont dominés par les opérateurs télécoms. Ces flux sont de 100 Mds de dollars à fin 2018.
Paiement mobile : Grille tarifaire «Pour qu'il soit utilisé, le mobile money doit rencontrer son public», a commenté Ghassane El Machrafi, Chairman de Inwi money, faisant référence à l'accessibilité du service par la réduction des coûts. Ainsi, certaines opérations telles que l'activation du porte-monnaie inwi money, mais aussi les versements, les paiements de recharges inwi et les réceptions de transferts, demeurent totalement gratuites. Les commissions pratiquées sur l'émission de transferts mobiles et les retraits sont, quant à elles, très accessibles (10 DH seulement pour un transfert de 1.000 DH). A noter également qu'il ne s'agit pas d'une grille tarifaire de place, mais propre à l'opérateur. «inwi money favorisera l'émergence de nouveaux services digitaux financiers qui permettront à nos clients, qu'ils soient bancarisés ou pas, d'accéder à des outils de paiement et de transfert dématérialisés et entièrement sécurisés. C'est une nouvelle manière pour nos clients de gérer leur argent en mettant davantage de mobilité et d'instantanéité dans leur quotidien», assure pour sa part Nicolas Lévi, CEO de Inwi money.
Paiement mobile : Marché à gros potentiel Selon les études menées par la Banque centrale, 400 Mds de dirhams de flux potentiels de cash pourraient être adressés au paiement mobile, dont 290 Mds en provenance des paiements dématérialisés déjà en place (pensions de retraite, commerces classiques, recharges télécoms…), l'inclusion financière rurale aurait un potentiel de 110 Mds de dirhams à travers les transferts notamment alors que le reste serait représenté par la digitalisation des paiements. Ainsi, sur la base des hypothèses retenues pour la modélisation des impacts sur la période 2019-2024, BAM prévoit 6 millions d'utilisateurs pour ce nouveau mode de paiement au bout de la cinquième année, alors que la première année connaîtra 400.000 utilisateurs. La Banque centrale table sur un nombre de transactions de 1,3 milliard en 2024. Parallèlement, 51.000 commerçants feront partie du réseau d'acceptation à terme (2024), dont 3.400 agents lors de la première année (2019). Au-delà du cash, c'est aussi l'inclusion financière qui est recherchée, d'autant plus que le paiement mobile peut être utilisé comme porte d'entrée pour les mécanismes d'aide directe. ◆