Droit de grève : pour Sekkouri, la nouvelle mouture renforce les droits des grévistes    Maroc-Arabie Saoudite : des relations solides, hissées au rang de partenariat global en 2024    BLS CASA HUB: A game-changer in Moroccan Logistics    Contrôles fiscaux : les notifications électroniques, un cadeau "empoisonné" pour les contribuables    Driss Fedoul : "Les augmentations salariales décidées ces derniers mois ont commencé à avoir un impact sur le recours au crédit"    France : le gouvernement Bayrou entre en fonction sous le feu des critiques    Affaire «Groupe Al Khaïr» : Peines cumulées de plus de 70 ans de prison ferme    Ingénieurs, Médecins... La police recrute en masse    Code de la famille : vers une nouvelle ère pour le Maroc    Interview avec Bruno Tertrais : "Les BRICS restent un assemblage de pays aux niveaux de développement extrêmement divers, avec des orientations politiques très variées"    La Russie met en orbite un satellite d'observation de la Terre à haute résolution    Botola Pro D1 (14è journée): la RS Berkane conforte sa place de leader en battant le SCCM (0-2)    Comité Exécutif : L'Istiqlal salue hautement l'Initiative Royale pour la révision du Code de la Famille    ANRE: La production nationale d'électricité a atteint 42 TWh en 2023    Commerce illégal du chardonneret : l'ANEF renforce les dispositifs de contrôle    Le ministère de l'intérieur lance un programme de onze milliards de dirhams pour moderniser le transport urbain au Maroc    La Fondation Mohammed VI lance le Centre de Diagnostic Médical Mobile au profit de la famille de l'enseignement    Imperium divulgue les chiffres clés de la presse nationale    Real Madrid : Brahim Diaz aurait dit non au PSG    La trajectoire    Le nouveau pouvoir annonce un accord avec les groupes armés pour leur dissolution    Pour la valorisation des terres collectives ethniques    La deuxième visite de l'Académie de Montréal au Maroc    Abdellah Haimoud prêt pour un nouveau chapitre en Europe    Le nucléaire au service de la médecine moderne    Exclu. Al Ahli Tripoli rentre dans la danse pour Clement Mzize    L'Anthologie du Zajal marocain contemporain    «La nuit nous emportera», nouveau roman de l'écrivain et artiste Mahi Binebine    Nizar Baraka : La recharge artificielle des nappes phréatiques pour sauvegarder les oasis    Mondial 2030 : 35 villes marocaines concernées par des projets de développement    «Sur les traces de l'esprit de Marrakech»    Starlink au Maroc : Quel impact économique et social ?    Kazakhstan : 25 survivants dans un crash d'avion à destination du sud de la Russie    La Chambre des députés du Paraguay ratifie son soutien à la souveraineté du Maroc sur son Sahara    Préparatifs du Mondial 2030 : 35 villes bénéficieront de projets de développement    L'amélioration des prestations aéroportuaires réduira à moins de 25 minutes le temps entre l'atterrissage et la sortie des passagers de l'aéroport    Tunnel d'Ourika : les études finales bientôt conclues, le coût global en dépendra    La Bourse de Casablanca démarre en territoire positif    DGSN : Hammouchi dévoile son bilan 2024    L'AS FAR porte plainte contre l'entraîneur du WAC Mokwena    Un joyau architectural chargé d'histoire et de patrimoine    Artisanat: célébration des "porteurs du flambeaux" des trésors des arts traditionnels marocains    ADM-"Operation Smile Morocco" : caravane dentaire au profit d'une école limitrophe au réseau autoroutier    La 2ème édition du programme « Trésors des Arts Traditionnels Marocains » célèbre ses Porteurs de Flambeau    Jazzablanca change de dimension : La 18e édition s'étendra sur 10 jours, du 3 au 12 juillet 2025 !    CHAN 2025. 9 pays valident leurs tickets pour les qualifications    Football: Le Maroc, une "superpuissance émergente" (New York Times)    Brazzaville vibre avec la première édition du Festival Muntuta    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Fiscalité : Des Assises «d'essence sociale»
Publié dans Finances news le 25 - 04 - 2019

Les Assises doivent déboucher sur une loi-cadre qui définira les grandes orientations fiscales du pays pour les prochaines années.
L'idée directrice est de parvenir à élargir l'assiette fiscale pour abaisser «progressivement» la pression fiscale.

Par A.E

A moins d'une semaine du démarrage des Assises de la fiscalité (3 et 4 mars à Skhirat), Omar Faraj, Directeur général des impôts, et Mohamed Berrada, président de la Commission scientifique des Assises sur la fiscalité, ont convié la presse spécialisée pour partager avec elle leurs attentes vis-à-vis de cet événement très attendu, qui doit redéfinir les grandes orientations fiscales du pays pour les prochaines années.
«Pour nous, des Assises réussies seraient de repartir avec les bons ingrédients pour préparer une bonne loi-cadre, qui posera les jalons sur une durée de 5 ans, à compter de 2020, de la réforme fiscale», annonce d'emblée Omar Faraj. Ce dernier souligne que l'un des objectifs majeurs de cette réforme fiscale est de parvenir à élargir l'assiette fiscale pour abaisser «progressivement» la pression fiscale (IS et IR) sur ceux qui payent des impôts, selon un principe d'équité entre les différents contribuables.
Selon le patron de la DGI, cette réforme, contrairement à d'autres, n'est pas subie par l'administration, mais émane, au contraire de sa volonté, ce qui est en soi un gage d'adhésion des fonctionnaires de la DGI, et devrait contribuer significativement à la réussite de cette réforme.
La DGI, qui est à l'initiative de ces Assises, s'inscrit en effet dans une logique de «remise en cause totale» de ses pratiques et de ses certitudes. «Une ouverture d'esprit qui m'a agréablement surpris», avoue Berrada, qui apprécie que cette administration se fasse, en quelque sorte, violence pour mieux répondre aux défis d'aujourd'hui, et pour s'inscrire dans un cadre beaucoup plus large que sa mission de collecteur de l'impôt : «Comment la fiscalité peut-elle encourager la création d'emplois permanents dans des secteurs productifs ? Comment la fiscalité peut-elle contribuer à la réduction des inégalités et permettre une meilleure cohésion sociale ?». C'est à la lumière de ces interrogations que la réforme fiscale doit se faire.
Car, comme le dit Mohamed Berrada, la réforme fiscale doit être incorporée dans un ensemble beaucoup plus global, rappelant que la fiscalité n'est qu'un instrument de la politique économique. «Aujourd'hui, notre économie souffre de deux maux majeurs, constate l'ancien ministre des Finances : le chômage, notamment celui des jeunes, des diplômés et des femmes, ainsi que des inégalités qui ne cessent de se creuser».
Par ailleurs, ajoute-t-il, près de la moitié de la population n'a ni couverture médicale ni retraite. En outre, la croissance est irrégulière, insuffisamment inclusive, et inégalement repartie. «La politique fiscale doit faire le lien avec l'ensemble de ces facteurs», indique Berrada.
«Notre philosophie pour ces Assises et que notre système fiscal doit être d'essence sociale», résume-t-il. Il ne faut pas s'attendre, selon lui, à une série de mesures sur les taux ou par secteurs, mais plutôt à une réflexion beaucoup plus large, en phase avec les problématiques économiques et sociales de notre pays. Il faut éviter les négociations sectorielles et énoncer les grands principes.
«Nous partons du discours du Roi sur le nouveau modèle de développement. Le projet de loi-cadre dicte les principes qui seront ensuite déclinés en mesures, pour résoudre la problématique de l'emploi, avec une fiscalité qui promeut les secteurs productifs», ajoute-t-il. Et de prévenir :
«Ne vous attendez pas à des résultats dès demain. Des réformes structurelles comme celles-ci portent leurs fruits sur 10 ans. Il faut avoir une vision, un cap !». Voilà qui est dit. ◆

Des mesures qui font déjà consensus
Certaines mesures fiscales font d'ores et déjà consensus et seront très probablement actées à l'issue des Assises. Il s'agit d'abord de la refonte totale du Code général des impôts. «Le texte ne doit plus laisser place à l'interprétation. Il faut absolument l'unifier, lever les ambiguïtés et le simplifier», affirme Omar Faraj, «afin que la règle du jeu soit claire pour tout le monde».
Parmi les autres mesures actées, citons le principe de la neutralité de la TVA, la suppression de la taxe professionnelle dans sa forme actuelle, la refonte de la fiscalité locale, la suppression à terme de la cotisation minimale et, comme cela a été dit plus haut, la révision à la baisse de l'IR et l'IS à condition d'élargir l'assiette fiscale. Par ailleurs, la question des sanctions sera également remise sur la table.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.