La part des énergies renouvelables dans le mixe électrique national a atteint 35% à fin 2018, avec une capacité installée de plus de 2.965 MW, a indiqué, mercredi à Rabat, le ministre de l'Energie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rabbah. Le ministère veille à développer une capacité supplémentaire d'environ 10.000 MW d'énergies renouvelables, répartis en 4.500 MW solaire, 4.200 MW éolien et 1.300 MW hydroélectrique à l'horizon 2030, a noté M. Rabbah à l'ouverture d'une journée médias initiée par le ministère. Afin d'atteindre les objectifs fixés dans les délais impartis, le ministère, en coordination avec tous les partenaires et acteurs du secteur de l'énergie, a activé les programmes et les réformes dans le cadre de la stratégie énergétique, a-t-il fait savoir. Le Maroc, a-t-il souligné, est engagé dans une transition énergétique qui se traduit par une marge de réserve électrique très satisfaisante et une réduction de la dépendance énergétique de 98% en 2008 à environ 93% actuellement, en raison essentiellement de la montée en puissance des énergies renouvelables. Le ministre a relevé, dans ce sens, l'importance d'activer la stratégie énergétique pour faire face aux contraintes liées à la demande croissante, notant que la réduction du taux de dépendance énergétique externe est principalement basée sur le développement des énergies renouvelables, l'efficacité énergétique et la promotion de l'intégration régionale. Il a ainsi fait état de l'évolution continue de la demande en énergie au cours de la dernière décennie, avec un taux annuel d'environ 4,1%, soulignant la forte dépendance énergétique (93,3% en 2017), avec une facture énergétique qui a atteint 69 MMDH en 2017. S'agissant de l'efficacité énergétique, les principaux consommateurs d'énergie sont le secteur des transports (38%), suivi du secteur de la construction (33%) et du secteur industriel (21%), a-t-il fait remarquer, rappelant que le projet de stratégie nationale d'efficacité énergétique, élaboré et présenté lors du Conseil du gouvernement en juin 2017, propose des programmes qui vont permettre de réaliser une économie d'énergie d'environ 20% à l'horizon 2030, en ciblant les secteurs les plus consommateurs d'énergie. La première partie de cette stratégie sera mise en œuvre dans le cadre d'un contrat-programme au cours des cinq prochaines années, entre l'Agence marocaine pour l'efficacité énergétique (AMEE), les départements ministériels concernés et les régions, a fait savoir Rabbah. De même, l'année 2019 connaîtra la réalisation de la première phase de l'étude de projet d'efficacité énergétique dans les administrations et bâtiments publics, qui est financée dans le cadre de la coopération germano-marocaine pour un montant de 3 MDH. Concernant l'activité minière, dans le cadre de la poursuite de la dynamique du secteur dans la marché mondial, le ministère veille à mettre en place des chantiers structurants visant à améliorer le nombre de transactions à environ 15 MMDH (3 fois le niveau actuel) et à doubler de 10 fois les investissements en exploration minière, pour atteindre 4 MMDH, avec la création d'environ 30.000 emplois directs, a-t-il indiqué. Quant au secteur de la géologie, la feuille de route nationale pour le développement de l'infrastructure géologique et géo-thématique à l'échelle nationale vise, notamment, à développer la cartographie géologique et la géothématique, à travers la réalisation d'un géo-portail dédié à la diffusion et la promotion de l'information géo-scientifique produite par le département de l'énergie et des mines, ainsi que la poursuite de la numérisation des cartes géologiques réalisées avant le lancement du Plan national de cartographie géologique (PNCG), a affirmé Rabbah, ajoutant que la feuille de route permettra d'atteindre une couverture complète dans certaines zones cibles à l'horizon 2025.