, a affirmé, mardi à Rabat, le ministre de l'Economie et des Finances, Mohamed Benchaâboune. "La compensation du gaz butane, du sucre et de la farine sera maintenue", a souligné Benchaâboune lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation du Projet de loi de finances (PLF) 2019. Tout en reconnaissant la nécessité de procéder à une restructuration de la compensation, le ministre a noté toutefois que cette réforme ne peut être menée dans l'immédiat faute des préalables évoqués par le Roi Mohammed VI dans ses derniers discours, notamment la mise en place d'un registre social unique (RSU). "Pour le moment, on ne peut pas entamer le chantier de la restructuration tant qu'on n'a pas encore les préalables de la réforme, à savoir un registre social unique qui permettra au gouvernement de cibler en matière d'aide sociale”, a-t-il fait savoir. Benchaâboune a ajouté à ce propos que le ministère de l'Intérieur planche sur cette question en vue de la mise en place du RSU dès fin 2019 pour pouvoir ensuite asseoir un système de compensation ciblé. Le ministre a en outre fait état de l'augmentation de la charge de la compensation qui devra se situer en 2018 à 17,65 milliards de dirhams (MMDH), soit un écart de 4,7 MMDH par rapport aux prévisions initiales de la Loi de finances 2018. Cette augmentation s'explique par le renchérissement des cours internationaux du gaz butane et du pétrole, a-t-il dit, relevant qu'avec l'hypothèse de cours moyen du gaz butane de 560 dollars la tonne, la charge de compensation devrait se chiffrer à 18 MMDH en 2019.