Nouveau rétropédalage du gouvernement, cette fois-ci sur la réforme de la caisse de compensation : alors que l'Exécutif s'était engagé, dans le cadre de son programme gouvernemental, à lever les subventions sur le gaz butane, le sucre, et la farine, au cours de l'actuelle législature, Lahcen Daoudi, ministre des Affaires générales et de la gouvernance, a annoncé, hier, dans une rencontre avec la presse, que la poursuite de la réforme de la caisse de compensation n'aura finalement lieu qu'après la tenue des élections générales de 2021. Cité par le site d'information Hespress, Daoudi n'a évidemment pas justifié cette reculade par des considérations électoralistes. Selon lui, ce report de la réforme s'explique par le fait que la mise en place du Registre social unifié (RSU), préalable à la poursuite de la réforme de la caisse de compensation, prend plus de temps que prévu.
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Rappelons que le gouvernement avait annoncé à plusieurs reprises que le RSU allait être prêt d'ici la fin de 2019. Ce registre doit permettre, entre autres, d'identifier les populations pauvres qui bénéficieront d'un système de compensations ciblées, par le biais d'aides directs. Visiblement, à en croire l'Exécutif, le RSU ne sera pas prêt de sitôt, ce qui repousse, une fois de plus, la poursuite de la réforme de la compensation, aux calendes grecs. En 2018, la charge de la compensation a couté au budget de l'Etat 17,6 milliards de DH. Pour 2019, la Loi de Finances a budgétisé une charge 18 milliards de DH.