Investissements : le Maroc en quête de partenariats stratégiques en Asie    La Grande Mosquée de Paris, censée être un symbole de l'islam en France, est aujourd'hui infestée d'agents des services secrets algériens    Edito. L'heure des preuves    Deux B-52H Stratofortress américains mènent une mission conjointe avec les Forces royales air marocaines    Viande rouge importée : à quand une vraie baisse sur le steak ?    Stabilité financière : risques émergents, un défi pour la politique macroprudentielle    Maroc-Union Européenne : 190 millions d'euros pour la reconstruction des zones sinistrées par le séisme d'Al Haouz    L'ancien président du Raja, Mohamed Aouzal, placé en détention à Casablanca    Saisie de plusieurs animaux sauvages et reptiles destinés à la vente illégale à Nador et Marrakech    CPS de l'UA: le Maroc condamne fermement tout soutien aux mouvements séparatistes et terroristes    Xinhua. Ce que SAR le Prince Hériter Moulay El Hassan et le Président Xi Jinping se sont dits à Casablanca    Le Maroc met en avant ses atouts touristiques à Pékin    ESCA Ecole de Management, N°1 au Maroc et leader en Afrique francophone    Cours des devises du mercredi 27 novembre 2024    Vienne : Le Maroc met en lumière son expertise en matière de recherche nucléaire    World Travel Awards 2024. La Tanzanie, sacrée meilleure destination touristique mondiale pour les Safaris    Le Maroc avance vers une transformation juridique digitale    Nigeria. L'économie s'en sort malgré l'inflation    Le Roi du Maroc appelle à un cessez-le-feu immédiat en Palestine    Maroc-Espagne : Le groupe terroriste démantelé posait «une véritable menace»    La frégate Tarik Ben Ziyad et un hélicoptère Panther ont participé à des exercices d'ampleur avec la marine italienne    LDC UEFA. J5/ Le City victime d'une remontada; le Bayern se relance ; Arsenal, Atletico et Leverkusen prolifiques    LDC CAF.J1 / L'AS FAR en tête du groupe B    CCAF .J1: La RSB entre en lice ce soir    Le Premier ministre de la RDC plaide pour le renforcement des relations maroco-congolaises    La préfecture de police de Kénitra se dote d'une salle de commandement ultramoderne    Accidents de la circulation: 30 morts et 2.663 blessés en périmètre urbain durant la semaine dernière    Afrique du Sud. la criminalité explose    EU dodges question on Morocco relations after CJEU ruling    Spain cautious about Sahara airspace control shift to Morocco    «Morocco initiates talks with TikTok», says Culture Minister    Gestion des déchets ménagers: La Banque mondiale approuve un nouveau programme de 250 millions de dollars    Festival international du film du Caire : Mohamed Khouyi rafle le prix du meilleur acteur    Rabat : Clôture en apothéose de la 11ème édition du Festival Visa For Music    Le maillot du Raja et la carte du Maroc au cœur de débats    CAN U20 : L'Egypte rejoint le Maroc après avoir battu la Tunisie    Après le représentant permanent d'Israël aux Nations unies, Eric Zemmour pulvérise l'Algérie : «Le Maroc incarne ce que ce pays, terre à coloniser depuis toujours, n'est pas : un véritable royaume avec une histoire»    CPI : Un rescapé de l'holocauste «antisémite» ?    Etats-Unis ; Trump veut imposer des droits de douane à la Chine, au Canada et au Mexique    En attendant un cessez-le-feu : Le Hezbollah cible des bases israéliennes au Golan occupé    Un quotidien espagnol loue le charme de Chefchaouen "la ville aux mille nuances de bleu"    Sept artistes-photographes explorent l'identité féminine marocaine    Dérive Casablancaise : L'art prend le large    Festival international du Fayoum : deux films marocains en lice    La famille royale en balade dans les rues de Paris    Le parquet antiterroriste algérien soupçonne Boualem Sansal d'être «un agent d'influence» au service du Maroc    Ligue des champions: Brest toujours au sommet, le PSG, City et le Real sommés de réagir    Taznakht : Clôture en beauté pour le Festival du tapis d'Aït Ouaouzguit    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Assurance : La bataille de l'innovation
Publié dans Finances news le 26 - 04 - 2012

Dans l'assurance, le prix n'est plus un élément décisif qui motive le choix du consommateur.
Etant donné que les produits assurance ne sont pas brevetés, les compagnies ne peuvent se démarquer les unes des autres que par la qualité de leur réseau d'intermédiation.
Michel Hascoët, président Directeur général d'Axa Assurance Maroc, nous éclaire sur les enjeux de l'innovation dans le secteur des assurances.
- Finances News Hebdo : Quelle place occupe aujourd'hui l'innovation dans le secteur des assurances ou, plus précisément, est-ce que le secteur des assurances au Maroc a atteint un certain degré de maturité qui peut inciter les compagnies à innover ?
- Michel Hascoët : L'innovation joue un rôle très important dans le secteur des assurances du fait de la concurrence très forte et du nombre de plus en plus important d'intervenants. Le prix n'est plus un élément décisif qui motive le choix du consommateur. Ce dernier a besoin d'autres services à même de lui permettre de prendre des décisions opportunes en matière d'assurance. Il y a quelques années, l'innovation n'existait pas dans les services; maintenant ce sont des équipes de recherche et développement qui se consacrent à l'innovation. Si demain nous voulons encore être présents sur les marchés, cela passera nécessairement par l'innovation dans les produits et services.
Est-ce que le marché marocain a la même maturité que l' européen ? La réponse est non. Ce n'est pas une critique, mais un message d'espoir parce que dans l'industrie de l'assurance au Maroc, il y a des perspectives importantes avec l'élévation progressive du niveau de vie.
- F. N. H. : Le problème est que l'innovation est facilement copiable dans le secteur des assurances; comment, d'après-vous, les compagnies d'assurance peuvent-elles se démarquer les unes des autres ?
- M. H. : Dans l'industrie de l'assurance, il n'y a aucun brevet. Donc, tout est copiable et reproductible. Comment une compagnie d'assurance peut se démarquer d'une autre ? Je pense que c'est par la qualité de son réseau d'intermédiation (agents généraux et courtiers) et par le service rendu au client. C'est l'exigence absolue de la qualité, la motivation et la formation des intermédiaires qui vont faire la différence.
- F. N. H. : Aujourd'hui, les sociétés de financement sont autorisées à commercialiser certains produits d'assurance. Est-ce qu'on peut considérer cette nouvelle disposition comme étant une innovation dans le secteur ?
- M. H. : Axa est un assureur global. Nous développons nos relations avec les agents généraux et les courtiers. Mais, nous ne sommes pas absents des autres formes de distribution. Axa peut être amené parfois à jouer le rôle du fabricant et du fournisseur de produits d'assurance pour d'autres.
- F. N. H. : Parfois, l'innovation est très axée sur la technologie. Comment faire en sorte que cette innovation n'impacte pas le travail du capital humain ?
- M. H. : La technologie est adoptée pour renforcer la relation avec le client. Tout ce que je vous ai montré en terme d'évolution technologique n'a pas d'impact sur les collaborateurs qui travaillent pour le compte de la société. C'est simplement pour avoir une meilleure relation avec le client. Ce dernier aura le choix de son mode d'accès à l'assureur.
- F. N. H. : Dans quelle mesure le contrat-programme encourage l'innovation ?
- M. H. : Le contrat-programme (CP) offre des perspectives intéressantes comme par exemple le doublement du chiffre d'affaires du secteur à l'horizon 2015. Ces ambitions vont obliger les compagnies d'assurance à se différencier. C'est l'offre qui va être faite par chacun qui permettra de prendre des positions importantes. En matière d'assurance-santé complémentaire, à titre d'exemple, les assureurs ont des réponses innovantes à apporter.
- F. N. H. : Quant pourrait-on souscrire au Maroc à des contrats d'assurance d'Axa via Internet ?
- M. H. : Aujourd'hui, au Maroc, le choix que nous avons fait c'est d'associer totalement le réseau d'AXA à la souscription et à la prospection via Internet.
Dossier réalisé par S. Es-siari & M. Bensaoud (stagiaire)
M. Hascoët dévoile l'expérience d'Axa en France
Dans les pays matures, l'intensification de la concurrence dans le secteur des assurances a incité bon nombre de compagnies à faire de l'innovation leur principal credo. Les opérateurs sont aujourd'hui conscients que l'innovation est un moyen de se démarquer par rapport à la concurrence, sachant qu'auparavant les professionnels étaient peu innovants parce qu'ils étaient obsédés par la gestion actif/passif. Toutefois, en regardant de près cette industrie, on s'aperçoit que cette percée reste timide. Cette perception s'explique par le fait qu'en matière d'innovation, les professionnels l'ont toujours associée au produit, au marketing, mais rarement aux modes de distribution, à la technologie ou aux services.
A l'occasion du Forum International de l'Assurance, Michel Hascoët, PDG d'AXA Assurance Maroc, a mis en relief l'expérience du groupe Axa en France. «Nous avons de bonnes raisons en France de vouloir changer et innover parce qu'au cours des dernières années, le paysage a complètement changé», explique-t-il. Sur le marché français, on ne retrouve que les gros acteurs. Si au cours des années 80 le nombre d'intervenants dans le secteur dépassait 25.000, y compris les agents généraux, aujourd'hui il y a à peu près 13.000 grands professionnels de l'assurance. Cette situation résulte essentiellement de la concentration et du chamboulement qu'a connus le secteur. Les acteurs ont diminué, les évolutions dans les comportements des consommateurs ont totalement changé et leurs nouvelles exigences font que l'assureur s'est retrouvé dans l'obligation d'innover. Mieux encore, la densité concurrentielle réoriente les compagnies d'assurance vers la recherche de la compétitivité. Or, aujourd'hui en Europe et particulièrement en France, l'élément-prix ne peut plus être un facteur de compétitivité. «L'arrivée des mutuelles et le développement de la bancassurance ont entraîné une réduction des parts de marché des acteurs existants. Nous avons pu résister à l'entrée de nouveaux acteurs dans le marché parce que nos intermédiaires ont du talent», précise M. Hascoët.
Une chose est sûre : dans le secteur des assurances où il n'y a pas de brevet et où tout est copiable, la seule garantie qui existe est la qualité du réseau de distribution. C'est cette alchimie qui existe entre les intermédiaires et les compagnies d'assurance qui fait la différence.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.