Une petite touche de fraîcheur féminine dans un environnement pour le moins très masculin. C'est sous cet angle que doit être appréciée la candidature de Meriem Bensalah-Cheqroun pour diriger le patronat. L'événement fait en tout cas le buzz. Il faut dire que la patronne du Groupe Oulmès, pour ne citer que cette casquette qu'elle arbore fièrement, jouit d'un préjugé favorable auprès de la communauté des affaires qui voit en elle la digne épigone de Mohamed Horani. Ce serait une première pour la CGEM en plus de 60 ans d'existence. Mais cela s'inscrirait dans la normalité, particulièrement dans un Maroc où la parité est consacrée, quoique non appliquée. En premier lieu par le gouvernement dont la composition dégage le parfum décrié d'un «machisme» à peine voilé. Alors, le Maroc aura-t-il enfin sa «Parisot» nationale à l'instar de la France ? Wait and see. • Les indicateurs conjoncturels récents attestent d'une bonne tenue de l'activité économique hors agriculture dans sa globalité. C'est le constat de la Direction des études et des prévisions financières. Rassurant ? Pas sûr. Sauf que les arrivées, nuitées dans les établissements d'hébergement classés et recettes touristiques ont accusé des baisses respectives de 7, 12 et 0,6% à fin mars 2012. En parallèle, la valeur des importations (+8,8%) a augmenté plus que celle des exportations (+4,3%) à cause notamment de la facture énergétique qui a progressé de 25,3%. Et pour couronner le tout, à fin février dernier, les dépenses de compensation ont littéralement explosé (+39,3%) pour atteindre 9,7 Mds de DH. Bonjour la maîtrise du déficit budgétaire ! Faut-il, dans ce cas, rester serein, avec notamment un déficit commercial de près de 32 Mds de DH (à fin février 2012) après 25,5 Mds de DH un an auparavant et, surtout, un déficit pluviométrique qui a fortement compromis la campagne agricole ? • Le marché boursier agonise. Le Masi et le Madex affichaient des performances annuelles respectives de -6 et -6,12% à la clôture de la séance de mardi dernier. Dans un marché où l'atonie règne en maître, avec en toile de fond des investisseurs qui adoptent depuis des mois une posture attentiste par manque de visibilité, les autorités de tutelle restent pour le moins discrètes. Les réformes tant attendues se font au compte-gouttes, avec des textes de loi qui s'éternisent dans les couloirs de l'Administration où le temps semble s'être figé. C'est vrai que quand le marché boursier n'est pas érigé en priorité, la notion du temps n'a pas vraiment d'importance. Comme dirait l'autre, le passe-temps favori des autorités est de prendre leur temps… au risque de vivre à contretemps.