Une cérémonie intimiste qui célèbre la mémoire d'une peintre singulière. La galerie Tamuziga'Art a organisé dernièrement une rencontre très conviviale entre amis et famille de l'artiste peintre feu Fatima Hassan El Farouj, en présence du ministre de la Culture et du maître de cérémonie Faouzi Châabi. Ce dernier, initiateur de la rencontre, explique ce coup de cœur pour l'artiste : «Cela fait un peu plus d'un an que l'artiste nous a quittés et nous en ressentons une forte nostalgie. Je rencontrais de manière assez régulière sa famille et ses enfants. Donc, j'ai pensé qu'il faudrait rassembler les artistes, les amis et la famille de Fatima pour célébrer sa mémoire. On a vu d'après les témoignages que c'est une autodidacte qui a pu exporter son art à l'étranger. Elle reproduit une espèce de cérémonial marocain d'une manière intuitive et intelligente. Elle reproduit la civilisation marocaine sans artifice. Elle prenait son temps pour reproduire fidèlement les aspects de la vie au Maroc. C'est l'expression noble de la culture marocaine dans tous ses éclats». Née en 1945 à Tétouan, Fatima a été encouragée par son mari, l'artiste peintre Hassan El Farouj, pour donner libre cours à son imagination et son talent. Et c'est ainsi qu'en 1961 elle se lance. Mondialement connue et appréciée, les places d'art les plus réputées lui ont ouvert leurs portes. Il y a trois ans, un hommage lui avait été rendu à Tétouan, sa ville natale, dans le cadre du Festival «Voix de femmes». C'était sa dernière apparition individuelle sur la scène artistique. Mais, ses œuvres, elles, continuent de faire le tour du monde après avoir été dévoilées au public marocain.