RedOne, producteur de musique : «Fier d'être Marocain» ✔ Finances News Hebdo : Qu'est-ce qui nous vaut votre présence au Festival International du film de Marrakech ? ✔ RedOne : Je suis présent au Maroc pour assister à l'ouverture du Morocco'Mall de Casablanca avec Jennifer Lopez et, par la même occasion, on ma invité à la 11ème édition du Festival international du film de Marrakech. Je pense que notre présence à ce genre de manifestation nous permet de supporter en quelque sorte notre pays ; de plus c'est notre obligation. ✔ F.N.H. : Que pensez-vous de ce Festival ? ✔ RedOne : C'est une très bonne initiative pour le pays et pour la culture du Maroc. Ceci permet une meilleure visibilité du Maroc par rapport au monde du fait d'inviter des stars internationales et favoriser également le tourisme. ✔ F.N.H. : Aujourd'hui vous avez acquis une notoriété qui vous permet de travailler avec les plus grandes stars. Comment ce festival est-il perçu à travers le monde ? ✔ RedOne : On remarque que ce festival prend de l'ampleur au fil des années. À travers le monde, les gens que je rencontre me parlent de ce festival, ce qui me rend très fier. Je pense que le Maroc est sur le bon chemin. ✔ F.N.H. : Nous savons que vous êtes pour le soutien des jeunes, notamment avec votre participation au concours génération Mawazine. Quels sont vos projets au Maroc? ✔ RedOne : C'est vrai que j'ai participé au concours en produisant la chanson des lauréats qui sortira début 2012 et qui je pense sera grandiose. Mon but est d'aider et d'accompagner les jeunes talents marocains pour leur permettre de briller dans le monde. D'autre part je travaille avec le groupe Mazagan, qui est un très bon groupe qui honore le Maroc et que j'espère pouvoir aider pour élargir sa popularité à travers le monde. ■ ------------------- Rochdi Zem, réalisateur, scénariste et comédien : «Agréablement surpris de cet hommage » ✔ Finances News Hebdo : Comment avez-vous perçu l'hommage qui vous a été rendu lors de ce 11éme Festival international du film de Marrakech ? ✔ Rochdi Zem : D'abord j'ai été agréablement surpris d'apprendre que j'allais recevoir cet hommage à ce festival parce que les hommages sont souvent rendus en fin de carrière. J'ai donc été surpris et flatté à la fois d'avoir reçu mon premier hommage au Maroc, mon pays d'origine, ce qui ma réellement honoré. Je n'aurai jamais dû faire ce métier, mais 20 ans après je le fais encore. C'est aussi le cas du festival : il y a 10 ans peu de gens pensaient qu'il allait exister, encore moins continuer et voilà où il en est. C'est un joli message vu que tout ça s'est passé dans la sérénité, la curiosité et la passion. Donc je pense que cet hommage n'est pas en rapport avec ce que j'ai fait, ce qui est important à mes yeux, mais plutôt à ce que je vais faire dans l'avenir. ✔ F.N.H. : Quelle est la valeur ajoutée de ce Festival au cinéma marocain, notamment pour les jeunes réalisateurs? ✔ R. Z. : Ce que j'ai pu constater c'est qu'il y a de vrais vocations qui sont nées depuis ce festival grâce à des master classes ou des rencontres. Ce festival ne peut être qu'une réelle opportunité pour les plus jeunes quoique cela doit demander un peu plus de temps. Je travaille en France qui reste l'un des rares pays, en dehors des Etats-Unis, qui maintient encore son cinéma, contrairement à d'autres comme le cinéma italien, allemand ou anglais parce qu'il n'y a plus de financements. Donc le problème est de savoir comment financer les jeunes cinéastes marocains qui ont des idées et du talent. ■ ------------------- Mohamed Nadif, comédien et réalisateur : «Nous faisons à notre façon et c'est en quelque sorte la richesse de notre cinéma» ✔ Finances News hebdo : Peut-on avoir votre avis sur le FIFM ? ✔ Mohamed Nadif : On est à la 11ème édition et je crois que le festival s'est bien installé et est devenu une grande manifestation internationale. Ce qui m'a fait surtout plaisir cette année, c'est cette diversité au niveau des personnalités présentes, mais aussi le fait de mettre en avant le cinéma marocain. J'avoue que cette année nous avons un bon cru et le comité de sélection du festival a tout de même choisi de montrer un panel de 6 films, 4 en coup de cœur, un film en compétition à l'ouverture du festival et un dernier en clôture. ✔ F.N.H. : Croyez-vous que le cinéma marocain a évolué ? ✔ M.N. : Il y a certes une évolution et un certain changement qui ne font d'ailleurs que refléter cette mouvance que connaissent le cinéma et la société marocaine. Il y a un changement à tous les niveaux et ça se reflète dans les sujets choisis, la façon de les traiter et le regard porté sur ces derniers. De plus, chacun a son propre regard, ce qui fait que nous avons des films complètement différents. Nous ne faisons pas à la façon de , mais nous faisons à notre façon et c'est en quelque sorte la richesse de notre cinéma. ✔ F.N.H. : Vu la conjoncture politique actuelle, ne ressentez-vous pas une certaine appréhension quant à l'évolution du cinéma marocain ? ✔ M.N. : Pas du tout, bien au contraire. Pour moi, c'est le moment de tirer le cinéma vers le haut, de revendiquer des choses ; il faut s'intégrer dans cette mouvance et apporter sa petite pierre à l'édifice. C'est l'occasion, à mon sens, de transgresser, d'oser. ■ ---------------------- Houda Rihani, actrice : «Ma participation à cet hommage a été le plus grand cadeau qu'on m'ait fait» ✔ Finances News Hebdo : Parlez-nous de l'hommage qui a été rendu au grand acteur indien Shahrukh Khan, et notamment votre participation à cet hommage avec la danse que vous avez effectuée en son honneur ? ✔ Houda Rihani : C'est parmi les belles surprises que nous offre le Festival international du film de Marrakech. Cette fois-ci, parmi les grands succès de ce Festival, c'est l'hommage qui a été rendu à une icône du cinéma indien Shahrukh Khan. La preuve, plus de 4.000 personnes étaient présentes à Jamaâ El Fna pour rendre à leur tour hommage à leur idole. Pour moi, ma participation à cet hommage a été le plus grand cadeau qu'on m'ait fait. Au début quant j'ai été contactée pour prendre part à cet hommage, j'ai sauté au plafond et je me suis précipitée pour voir sur Internet le plus grand nombre de clips de Shahruh Khan. J'ai donc découvert la chorégraphie deux jours avant le démarrage du festival et je peux vous dire qu'il y a eu une équipe de béton qui m'a accompagnée pour être à la hauteur de cet hommage. ✔ F.N.H. : Un mot sur l'évolution du Festival au cours des dernières années ? ✔ H. R. : Il n'y a qu'à voir les membres du jury, les personnes à qu'ils vont rendre hommage, notamment le grand acteur marocain Mohamed Bastaoui ainsi que les films qui ont été sélectionnés pour la compétition. On constate que le Festival a énormément progressé au fil des années et ça ne peut être qu'un honneur pour nous. ■ Dossier réalisé par L. B. & W. M.