Le constructeur automobile Opel/Vauxhall, filiale européenne de l'américain General Motors sur le point d'être cédée au français PSA, a annoncé lundi la démission avec effet immédiat de son patron, remplacé par le directeur financier.
«Michael Lohscheller devient le nouveau chef d'Opel», a indiqué le fabricant de la Corsa dans un communiqué, ajoutant que Karl-Thomas Neumann, aux commandes de l'entreprise depuis 2013, avait «démissionné aujourd'hui de sa fonction de porte-parole de la direction». Ce dernier restera toutefois membre du directoire d'Opel jusqu'à la finalisation de la vente de la société à PSA, attendue pour la seconde moitié de l'année. M. Neumann, 56 ans, ne donne pas les raisons de son départ, évoquant simplement une «décision personnelle difficile». «Je n'ai aucun doute sur le fait qu'Opel/Vauxhall sortira encore plus fort» de son rapprochement avec PSA, a-t-il ajouté dans le communiqué. PSA Peugeot Citroën avait annoncé début mars vouloir mettre la main sur l'allemande Opel et sa jumelle britannique Vauxhall en déboursant 1,3 milliard d'euros, afin de transformer le groupe français en un champion européen et d'offrir un second souffle à la marque à l'éclair, qui enregistre des pertes depuis plus de 15 ans. Avec cette acquisition, soumise au feu vert des autorités de la concurrence, ce sont dix usines européennes, le centre d'ingénierie de Rüsselsheim (ouest de l'Allemagne) et environ 38.000 salariés d'Opel/Vauxhall qui doivent rejoindre le groupe français. Carlos Tavares, patron de PSA, a promptement réagi à cette annonce. «Nous soutenons pleinement la décision de nommer M. Lohscheller qui sera entouré des meilleurs talents d'Opel/Vauxhall pour amener l'entreprise vers de nouveaux horizons dans l'intérêt de ses employés, ses clients et ses partenaires», a-t-il indiqué dans un communiqué.