La prudence a été de mise lors de cette courte semaine boursière. Après une belle poussée enregistrée au début du mois, la Bourse de Casablanca a plongé dans une période d'indécision, caractérisée par trois journées baissières de prises de profits. Sur l'ensemble de la semaine, l'indice a gagné 0,91% propulsé par une belle performance mardi (+1,64%). il finit sa course à 11.749 points en clôture hebdomadaire. Sur l'année sa performance s'établit à 0,86%. À la fin de le semaine nous comptons plus de 396 MDH de transactions contre 627 MDH la semaine écoulée, soit une dégradation de 36%. La volumétrie est toujours soutenue par les grosses capitalisations. Pour les analystes de CDMC, la place boursière casablancaise pendant le mois de main devrait poursuivre sa tendance haussière motivée, notamment, par l'amélioration des indicateurs macroéconomiques nationaux et la poursuite de la baisse tendancielle des bon de Trésor.
Le Masi perd de sa superbe
Techniquement, le fort rebond initié en fin de semaine passée perd légèrement de sa vigueur. Un nouveau repli s'est dessiné depuis les 11.800 points. D'autre part, il a fallu attendre exactement 49 séances pour voir le Masi clôturer au dessus de sa moyenne mobile 50 jours, cassée le 21 février 2017. Cette rupture de la MM50 militerait pour la poursuite du mouvement en direction des 12.000 points. Pour leur part, les indicateurs dynamiques affichent une configuration haussière sur le court terme et demeurent neutres à moyen terme.
La semaine économique en bref
Sur le plan macroéconomique, les besoins prévisionnels du Trésor pour le mois de mai porteront sur un montant se situant entre 11 et 11,5 milliards de dirhams Les ventes de voitures neuves, telles que publiées par l'Association des importateurs de véhicules neufs au Maroc (AIVAM), affichent une hausse de 15,16% à fin avril. Le nombre de touristes ayant visité le Maroc durant le premier trimestre 2017 s'est élevé à 2,1 millions, en croissance de 7,9% par rapport à la même période un an auparavant, selon l'Observatoire du tourisme.
Aux Etats-Unis, les actions plafonnent mais demeurent bien orientées
A la faveur des promesses de dérégulation, de baisse des impôts et d'une relance par l'infrastructure faites par Donald Trump, Wall Street s'est envolée vers de nouveaux sommets depuis la victoire de l'homme d'affaires à l'élection présidentielle du 8 novembre. Depuis cette date, le S&P 500 est en hausse de 12%, le gain de l'indice depuis le début de l'année étant de 7,2% après +9,5% en 2016. Toutefois, au cours des huit dernières séances, l'indice n'a guère bougé dans un sens comme dans l'autre, ce qui amène certains acteurs de marché à dire que "l'effet Trump" touche peut-être à sa fin. "Nous sommes en face d'un marché actions qui a perdu son élan et nous restons dans une marge de fluctuation très étroite", a relevé William Delwiche, chargé de la stratégie investissements chez Robert W. Baird.
Le pétrole se ressaisit
Parallèlement, les cours du pétrole ont terminé en hausse de plus de 1,5% vendredi sur le marché new-yorkais Nymex, refaisant quelque peu le terrain perdu jeudi après que l'Arabie saoudite a dit dans la journée que l'on se dirigeait vers une prolongation de l'accord mondial de réduction de la production. Le contrat (MOIS) sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI), qui avait plongé de près de 5% la veille, a gagné 0,70 dollar, soit +1,54%, à 46,22 dollars le baril. Au moment de la clôture du Nymex, le Brent prenait 0,72 dollar (+1,49%) à 49,10 dollars. La hausse du jour n'empêche pas le WTI et le Brent de perdre respectivement 6,8% et 5,2% sur l'ensemble de la semaine, les deux cours de référence de l'or noir subissant ainsi leur troisième baisse hebdomadaire de suite, une série inédite depuis novembre. Un consensus est en train de se former sur la nécessité de prolonger au-delà du mois de juin l'accord conclu entre l'Opep et des producteurs extérieurs au cartel sur une réduction concertée de la production mondiale de pétrole pour désengorger le marché, a déclaré le représentant de l'Arabie saoudite auprès de l'Opep.