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Compensation : N. Baraka ne fait pas l'unanimité
Publié dans Finances news le 13 - 10 - 2011

■ A quelques semaines des élections législatives, l'analyse de la réforme de la Caisse de compensation du ministre istiqlalien, Nizar Baraka, reste sujette à caution.
■ Il soutient que les charges de la compensation ne dégradent pas le déficit budgétaire.
■ Les charges de compensation représenteraient 5,5% du PIB à fin 2011. Aquelques mois de la fin du mandat de l'actuel gouvernement, le problème de la Caisse de Compensation continue de susciter des débats. Le dernier de la liste est celui organisé par l'hebdomadaire la Vie Eco, sous le thème : jusqu'à quel degré la compensation pourrait conduire à un endettement de l'Etat ?
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : les charges de compensation pourraient atteindre 45 Mds de DH à fin 2011, soit 5,5% du PIB. Mieux encore, sans la compensation, le budget peut être à l'équilibre ou excédentaire. 45 Mds de DH. C'est à peu près le budget du ministère de l'Education nationale, 3 fois le budget du ministère de l'Intérieur et 4 fois celui de la Santé.
Le gouvernement de Abass El Fassi n'a pas tenu ses engagements et la réforme tant promise a été tuée dans l'œuf. Les raisons sont certes nombreuses, mais le résultat est le même. La question qui se pose d'emblée est : quelles sont les pistes pour sortir de cette spirale ?
Dire que le gouvernement n'a pas tenu ses engagements ne plaît pas au ministre de l'Economie et des Affaires générales, N. Baraka.
Ce dernier a souhaité dresser un tableau des idées reçues parmi un nombre important d'opérateurs politiques : la première idée reçue est que la compensation pèse lourdement sur le budget de l'Etat; la seconde est qu'elle dégrade la capacité d'endettement et, enfin, elle profite essentiellement aux riches.
45 Mds de DH à fin 2011
La compensation pèse lourdement sur le budget de l'Etat. Elle est passée de 3 à 4 Mds de DH en 2002 à 45 Mds en 2011. Ce qui est très alarmant. Mais, d'après le ministre des Affaires économiques, «il est utile de rappeler que souvent on oublie de parler de recettes fiscales». Celles-ci sont de 20 Mds de DH, soit 2,2% du PIB. L'effort budgétaire est ainsi de l'ordre de 0,3% du PIB. Il se rapproche donc des charges de compensation. «L'évolution du solde ordinaire est positive et dégage ainsi une épargne publique», ajoute N. Baraka. Selon lui, la compensation ne dégrade pas les finances publiques.
En ce qui concerne la deuxième idée reçue, N. Baraka soutient que la compensation profite plus précisément à la classe moyenne. En vue de démontrer ses propos, il annonce que 72% de l'enveloppe de la compensation sont dédiés au gazoil, 90% au transport et 9% au transport individuel. «Les riches ne bénéficient que de 10% des dépenses de la compensation», conclut N. Baraka.
Par ailleurs, le ministre rappelle que si face au dérapage des cours des matières premières, on appliquait la vérité des prix, cela pourrait se traduire par des mouvements sociaux. «Si on avait appliqué la vérité des prix, on aurait augmenté de deux points le seuil de la pauvreté; 214.000 habitants en milieu rural vont tomber sous le seuil de la pauvreté et on aurait un taux d'inflation de 4,9% au lieu de 1%», explique-t-il. Quid des industriels, des hôteliers… qui profitent de la subvention au même titre que les particuliers, voire de la frange moyenne ?
Au-delà des idées reçues, il est toujours important de rappeler les instruments mis en place pour entamer la réforme. Il rappelle à ce sujet qu'une étude a été ainsi menée en parallèle avec la Banque mondiale. Le premier point qui se dégage de cette étude est que les ménages marocains ont un revenu assez limité. Il se dégage aussi de l'étude que 2% de ces ménages ont un revenu mensuel supérieur à 20.000 DH. «Quelle est donc notre marge de manœuvre ? Jusqu'où peut-on aller ?», s'interroge N. Barraka. Il s'empresse d'ajouter : «elle est trop étroite».
«Nous avons constaté que la réforme de la compensation ne peut être le résumé d'une approche comptable; et donc il serait préférable d'adopter une approche plus globale qui cadre avec le développement humain», estime Baraka. C'est ce qui explique le fait d'accorder des subventions directes en faveur des plus démunis (voir encadré). L'expérience pilote a pu donner ses fruits en la matière. Il faut donc la généraliser tout en s'appuyant sur la carte de la pauvreté.
Mais, on est tenté de dire que l'actuel gouvernement veut passer la patate chaude au prochain. Toutefois, dans un contexte marqué par une crise de confiance dans le système administratif, le principe de la subvention directe reste un leurre. Aussi, faut-il avouer, pour ceux qui ne veulent pas l'admettre, que la compensation est un échec total à mettre au passif de l'actuel gouvernement. Les produits subventionnés sont le plus souvent destinés à l'usage non domestique (agriculture, hôtellerie, restauration, industrie…). Il s'agit d'une arme à double tranchant qui, primo, nuit au système de compensation et, secundo, n'incite pas les unités de production à améliorer leurs techniques afin de réduire leurs coûts et améliorer la qualité des produits. ■


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