Mohamed Rabie Khlie, Directeur général de lONCF, semble être confiant concernant lavenir de lexploitation commerciale des chemins de fer. Avec la nouvelle loi, votée par les deux Chambres, le 2ème semestre 2005 connaîtra la mise en application effective du statut actuel de lOffice National des Chemins de Fer. Après la réussite du programme de redressement de lOffice, cest la phase de la consolidation dacquis qui a favorisé lélan souhaité par les responsables de lONCF. Mohamed Rabie khlie, Directeur général de lONCF, a indiqué dans ce sens que pour les projets de 2005, «ce sont des unités daffaires pour les trois segments de lactivité qui seront opérationnelles. Elles concernent respectivement les voyageurs, le fret, et le phosphate». Ces filiales «déguisées» de lONCF auront pour charge de gérer et tracer les nouvelles orientations de lentreprise qui détient encore le monopole du transport ferroviaire. Au cours de lannée 2004, «ce sont des chiffres records qui ont été enregistrés. Le chiffre daffaires provisoire est en progression de 13%, a indiqué M. R. Khlie». Mais, cest surtout lactivité de transport des phosphates qui a réalisé un chiffre inégalé depuis la création de lONCF. En effet, plus de 25,2 millions de tonnes ont été transportées par lOffice au cours de lannée 2004. Il faudrait remonter à 1988 pour pouvoir trouver un pareil tonnage transporté par lONCF (24 millions de tonnes). Subissant la concurrence du transport routier, lactivité du fret na vu son activité progresser que de 1%. Prochainement, refonte de tarification Le DG de lONCF a, par ailleurs, insisté sur «la logique de croissance» qui anime actuellement lopérateur étatique dans le secteur ferroviaire. Avec laide dune expertise étrangère, les axes porteurs du projet dentreprise de lONCF ont pu être concrétisés. Cest une stratégie propre à chaque activité qui va être appliquée avec comme principale cible la refonte de tarification des divers segments du marché. Le renforcement de la communication de la part de lONCF est aussi attendu. Ceci pour pouvoir enterrer à jamais une méthode de gestion qui ne favoriserait pas lesprit de la concurrence, attendue pour le secteur. La future Société Marocaine des Chemins de Fer (SMCF) entend, dun autre côté, garder la propriété du réseau actuel. Lextension du réseau national se fera éventuellement par dautres opérateurs. Extensions futures Les projets en cours, pour lannée 2005, concernent cependant dimportantes extensions. Ainsi, le projet de liaison de Tanger Med avec 45 km nécessitera une enveloppe budgétaire de 2,3 milliards de DH. M.R. Khlie a aussi cité la desserte de la ville de Nador à partir de Taourirt, avec 117 km de voies ferrées. Le troisième projet concerne le raccourci Sidi Yahya et Machrâa Belksiri qui permettra de diminuer la durée de la liaison Casa-Tanger à 4 heures seulement. Le Directeur général de lONCF compte aussi construire une voie ferrée en 2005 liant Nouaceur à El Jorf pour les besoins de lOCP. LOffice table, en effet, sur 27 millions de tonnes à transporter en 2010. Dautre part, Mohamed Rabie Khlie a reconnu que «les deux points noirs qui restent sont liés à lhygiène des toilettes, à côté dune sonorisation qui fait souvent défaut». À cet égard, une enveloppe de 20 millions de DH a été débloquée pour améliorer ce système de sonorisation à bord des trains et à lintérieur des gares. «Le projet dentreprise» adopté par lONCF comprend également la construction de nouveaux bâtiments voyageurs, ainsi que la mise à niveau des gares de salé, Mohammedia, sCasa-port, Marrakech et Fès.