Une nouvelle offre d'assurance est lancée avec l'appui de l'Etat et s'étend à tous les risques climatiques. Les professionnels ont accueilli le produit favorablement, mais souhaitent qu'il s‘étende à d'autres filières et à d'autres risques. L'assurance agricole multirisque a été élargie pour étendre la garantie et aussi couvrir plusieurs risques climatiques. A cet égard, l'Etat a signé dernièrement une convention relative à ce nouveau produit, dit assurance multirisque climatique, avec la Mutuelle agricole marocaine d'assurances (MAMDA). Les professionnels du secteur ont accueilli favorablement cette initiative qui permet aux exploitants de mener leurs travaux dans de bonnes conditions, sans se soucier des aléas climatiques. Le nouveau produit assure notamment la transformation d'une garantie d'Etat en un véritable produit d'assurance et l'extension de la couverture aux principaux risques climatiques (sécheresse, grêle, gel, vent violent, tempête et tornade, vent de sable et excès d'eau). Il faut dire que le Maroc est sujet à un climat semi-aride où le risque de sécheresse ou d'inondation est omniprésent. Toutefois, les agriculteurs souhaitent que l'assurance soit élargie à d'autres risques et à d'autres filières où il y a un fort apport capitalistique. «C'est une modernisation et une extension de l'assurance multirisque déjà existante. Elle touche les cultures les plus pratiquées au Maroc, notamment les céréales et les légumineuses alimentaires. L'idée est d'accompagner le développement du Plan Maroc Vert», a expliqué Ahmed Ouayach, président de la Confédération marocaine du développement agricole (Comader). Dans un premier temps, l'opération cible une tranche de 300.000 ha qui s'étendra au fil du temps à d'autres superficies et à d'autres cultures. «L'objectif est d'avoir un Code d'assurance agricole global comme cela existe chez les nations les plus développées dans ce domaine», a rapporté Ouayach, avant d'ajouter que «le plus important est que cette assurance couvre les catastrophes naturelles comme les inondations et la grêle. Auparavant, les risques étaient limités à la sécheresse», a expliqué Ouayach. Concernant les prix, il a estimé qu'ils ont été bien étudiés et qu'ils sont adaptés aux conditions des agriculteurs. Il y a une grille des tarifs et chaque exploitant peut choisir le niveau qui lui convient. L'extension de l'assurance était un vœu de tous les professionnels. Les produits existants étaient non adaptés ou, du moins, limités. La garantie peut être étendue également à l'invasion acridienne ou de certains parasites ravageurs. «Cette assurance nous incite à développer nos investissements dans les céréales ou les légumineuses. Il faut préciser que dans ces cultures, contrairement aux autres filières, la marge n'a cessé de baisser au fil des ans à cause de la stagnation des prix de vente et surtout du renchérissement des coûts de production qui ont connu une flambée notoire», a souligné Mohamed Abed, gérant d'une coopérative dans la région de Benslimane. Dans le même créneau de garantie, les exploitants souhaitent que des packages multirisques soient conçus non seulement pour les cultures, mais aussi pour les locaux, le matériel, le personnel et aussi pour les différents risques qui peuvent impacter leur travail.