Le Directeur général pour la région de l'Afrique du Nord du groupe pharmaceutique suisse Roche est un passionné d'actions sociales. Sami Zerelli est en effet engagé dans la lutte contre le cancer et les hépatites virales. D'ailleurs, le groupe Suisse a reçu en fin d'année le Prix International de l'Association Lalla Salma de lutte contre le Cancer. Très jeune, Sami Zerelli a pris goût au nomadisme, puisque sa famille a souvent déménagé. Un rythme qu'imposait la fonction de son père. Mais Sami saura tirer le meilleur de cette situation. «Cela m'a appris à m'adapter rapidement au changement et à développer mes capacités d'intégration». Diplômé Docteur en pharmacie à l'Université de Monastir en 1983, le choix de la suite à donner à sa carrière est pour Sami Zerelli une succession d'accidents heureux ! «Après mes études en pharmacie à l'Université de Monastir, c'est mon professeur de physiologie végétale qui m'ouvre les portes de l'université en Suisse». Sami Zerelli intègre la même année l'Université de Genève où il assurera, jusqu'en 1989, les postes d'Assistant et de Maître Assistant tout en complétant son doctorat et post-doctorat. «L'exemple de cet universitaire m'a inspiré pour entamer une carrière dans la recherche et l'enseignement en Suisse, avant de rejoindre en 1989 le groupe pharmaceutique Roche, qui m'a envoyé à Tunis puis à Casablanca». En effet, Sami Zerelli rejoint le groupe pharmaceutique suisse en 1989 à Tunis où il assure diverses responsabilités en Afrique, dans l'Océan Indien et à Malte. Il est nommé Directeur général de la filiale marocaine en 1995 avec, sous sa responsabilité l'Algérie, la Tunisie, la Libye et, à partir de janvier 2008, l'Egypte. Fidèle ! Engagé sur le plan humanitaire dans la lutte contre le cancer et les hépatites virales, il lance plusieurs programmes en partenariat avec les acteurs de la santé au Maroc. Notamment l'Association Lalla Salma de lutte contre le Cancer. L'engagement du groupe suisse lui a d'ailleurs valu le Prix International de l'Association pour l'année 2010, en récompense de ses efforts au Maroc pour soigner des personnes démunies atteintes du cancer. Non content de son engagement professionnel et humanitaire, Sami Zerelli ajoute d'autres cordes à son arc. En effet, il est président de la Chambre de Commerce Suisse au Maroc depuis 2007, et vice-président et membre fondateur de l'Association Maroc Innovation Santé. Avoir un planning de travail chargé ou plusieurs tâches à faire à la fois, être au chevet de sa famille… rien ne semble l'en dissuader car, pour lui, le secret est bien simple pour surmonter toute épreuve personnelle : «Aide-toi , le ciel t'aidera !». Une devise infaillible qui semble le satisfaire. Mais au boulot, la stratégie change quelque peu. La clé de réussite pour Sami Zerelli est de travailler en équipe et surtout de faire confiance à ses collaborateurs. Mais travailler avec lui n'est pas de tout repos. Sami Zerelli se connaît comme qualité, mais également comme défaut, l'exigence. D'ailleurs, il est important de noter que son chiffre fétiche est le 1 ! Et quand survient un problème, pas question de faire la politique de l'autruche. «Il faut faire face aux problèmes et surtout ne pas les esquiver». Si son travail le motive tellement c'est parce qu'il lui sert à aider les patients. Mais dans sa vie, Sami Zerelli à deux autres moteurs de motivation : arrive en tête sa famille et ses amis qui sont aussi, sinon plus importants, que la réussite professionnelle et scientifique. «Je suis très attaché à mes amis et aux moments sincères de partage». Comme il diversifie les tâches et les responsabilités, Sami Zerelli prend du temps pour lui et diversifie aussi les passions. En effet, «j'aime beaucoup cuisiner, je pratique dès que je peux la plongée sous-marine et je suis passionné par le voyage». Sami prise également la lecture comme moyen de découvrir et partager des expériences humaines. «A priori, tous les livres dont on peut tirer un enseignement sur la vie, la philosophie, la sagesse. La poésie arabe me touche particulièrement et mes poètes préférés sont Abou Nawas et Abou El Kacem Chebbi». Idem pour les types de musiques et d'artistes. «Mes goûts musicaux sont variés : Oum Kalthoum, Abdelhadi Belkayat, Hedi Jouini, Nina Simone, Ray Charles, Jason Mraz…. ». Et comme charité bien ordonnée commence par soi-même, Sami Zerelli veille sur son état physique aussi, notamment avec la pratique du sport qui, en plus de le maintenir en forme, lui apporte un plus sur le plan mental. «Le marathon et la marche me font sentir le goût de l'effort et dépasser mes limites physiques». Par contre, quand il s'agit de la destination des vacances, ce n'est vraiment plus lui qui est maître à bord. «Je vais là où mes filles me conduisent !». La carrière de Sami Zerelli est passée par plusieurs étapes et aurait pu prendre une autre tournure si ce professeur, un jour, ne lui avait ouvert la voie. Mais pour Sami, ce n'est pas un hasard. «Je crois plus à la chance qu'au hasard; et la chance on peut l'aider». Et s'il pouvait remonter le temps, aurait-il changé quelque chose à sa vie ? «J'ai toujours aimé mon travail et servi la cause des patients. Dans une autre vie, je me serais orienté vers un métier lié au voyage, ma passion». Mais assez rêvassé sur ce voyage dans le temps, Sami est pressé car il sent qu'il a tant à donner à toutes les causes qu'il soutient. «Vu mon tempérament, je pense que je resterai actif aussi longtemps et m'engagerai davantage dans des activités citoyennes». Bon vent !