Une importante délégation de banquiers, financiers et hommes d'affaires russes était en visite à Casablanca. Une présentation des secteurs bancaires des deux pays a été faite aux visiteurs en vue d'étudier la possibilité d'une coopération entre les deux pays. Cette rencontre bilatérale de haut niveau est la deuxième depuis le début de 2011. Pour l'ambassadeur de la Fédération de Russie, il y a un important gisement qui n'a toujours pas été exploré. L'Association des Banques de Russie, le Club National Bancaire russe et le Consulat général de Russie, ont organisé à Casablanca une conférence consacrée à la coopération bilatérale, notamment dans les domaines économique, financier, bancaire et d'investissement. Une importante délégation d'entrepreneurs, de banquiers et de financiers s'est déplacée pour l'occasion. Et ce d'autant plus qu'en marge de cette conférence, le Pôle relations institutionnelles et internationales a organisé une rencontre d'affaires avec les membres de la délégation russe et des acteurs économiques et financiers marocains. En effet, ces hommes et femmes venus en masse, veulent approfondir leur connaissance du marché marocain et des potentialités qu'il offre. La rencontre, qui a connu la participation du président du GPBM, a surtout mis l'accent sur la coopération inexistante entre les deux pays sur le plan bancaire, mais également financier. D'ailleurs, des exposés ont été faits dans ce sens pour permettre aux partenaires marocains de voir tous les services et produits offerts par le système bancaire et financier russe. De même que le système bancaire marocain a été présenté à la délégation russe en vue d'étudier la possibilité d'une éventuelle coopération entre les deux pays sur ce volet-là. «Une importante délégation est en effet venue à cette rencontre, et on ne peut que saluer cette initiative», souligne Boris Bolotine, ambassadeur de la Fédération de Russie au Maroc. Pour le représentant de la Fédération, les relations bilatérales entre les deux pays se développent, de manière générale, d'une excellente façon. «Les bases de cette coopération ont été jetées depuis la visite effectuée par SM le Roi Mohammed VI à Moscou en 2002. Depuis, les rencontres se sont succédé pour renforcer le dialogue politique, mais également économique, entre les deux pays et ce faisant, le Maroc est devenu un partenaire important dans le continent africain», assure Boris Bolotine. L'ambassadeur a d'ailleurs profité de l'occasion pour vendre le Maroc aux opérateurs russes. «C'est un marché important qui a amorcé également des réformes importantes sous la conduite du roi Mohammed VI. Et de ce fait, le pays devient un partenaire de plus en plus important pour nous», assure B. Bolotine. Cependant, il a insisté sur le fait que le rythme doit s'accélérer pour renforcer cette coopération bilatérale et a estimé qu'il y a un fort potentiel qui n'a pas été encore exploré. Cette rencontre est la deuxième du genre en un peu plus d'un mois. En effet, le Maroc avait reçu en janvier le ministre russe de la Justice à l'occasion de la réunion de la commission mixte de coopération économique et scientifique.?Cette réunion a été une occasion d'examiner les décisions prises lors de la précédente session de la Commission, dans le but d'enclencher une nouvelle dynamique dans les relations bilatérales. L'accent a été également mis sur l'importance du développement des relations économiques, en particulier les échanges commerciaux et le secteur de l'énergie et des mines, d'autant que les deux parties négocient un accord dans ce secteur. Pour ce qui est des échanges commerciaux, le bilan est assez mitigé. En effet, le taux de couverture des exportations marocaines destinées à la Russie par les importations nationales provenant de ce marché, ne dépasse pas les 20% depuis 2006. Les exportations russes vers le Maroc concernent essentiellement le pétrole dont la facture a atteint plus de 16 milliards de dirhams en 2008. Alors que les expéditions nationales adressées au marché russe concernent essentiellement les agrumes, le cuir et très peu de textile… ne dépassant guère les 2,5 milliards de DH.