Le gouvernement du Maroc, avec l'appui de la Banque mondiale et de la Coopération suisse, est en phase d'élaboration d'une stratégie nationale intégrée de prévention, gestion et couverture financière des risques liés aux catastrophes naturelles. La BM assistera la Direction de l'assurance et de la prévoyance sociale relevant du ministère des Finances, dans la mise en oeuvre du nouveau projet de loi instituant une assurance-risque obligatoire relative aux catastrophes naturelles. Il y a à peine six ou sept ans, les effets des dérèglements climatiques commençaient à se manifester sur toute la planète. Ces effets sont multiformes : ils vont des catastrophes naturelles à la volatilité des matières premières. A l'instar des autres pays, le Maroc n'est pas à l'abri. Pis encore, des études effectuées ont montré que le continent africain est le plus exposé aux catastrophes naturelles. Le malheur est que ces effets pèsent lourdement aussi bien sur le budget de l'Etat que sur la bourse des citoyens. Il est toujours difficile d'évaluer les dommages provoquée par une catastrophe naturelle comme les inondations. C'est pour cette raison qu'il n'existe pas de couverture ou, comme préfèrent dire certains assureurs, ces couvertures sont peu répandues. En vue d'y remédier, un projet de loi relatif aux catastrophes naturelles est aujourd'hui devant le Parlement. Un Fonds de solidarité sera mis à la disposition de la population non couverte. Aujourd'hui, nous apprenons que le gouvernement, avec l'appui de la Banque mondiale et de la Coopération suisse, est en phase d'élaboration d'une stratégie nationale intégrée de prévention, gestion et couverture financière des risques liés aux catastrophes naturelles, des risques agricoles et des risques associés à la volatilité des prix des matières premières. Dans ce cadre, la BM et la Coopération suisse, avec les financements de l'Agence mondiale pour la prévention et la réduction des catastrophes (GFDRR), ont fait appel à un bureau d'étude international en charge de conduire une étude probabilisée, indique un communiqué conjoint de la BM et de la Coopération suisse. «Cette étude permettra aux ministères de tutelle d'élaborer plusieurs scénarios visant à déterminer les niveaux d'exposition aux risques de leurs actifs publics prioritaires, à établir une base pour chiffrer les mesures de prévention à mettre en place pour réduire cette exposition», apprend-on dans le même communiqué. Comparativement à d'autres pays, on peut dire que le Maroc a pris du retard. Mais comme dit l'adage : «Mieux vaut tard que jamais». Parce qu'en mettent en place une telle stratégie, le Maroc pourrait mieux anticiper les risques et, par conséquent, mieux en maîtriser les impacts. Un travail de sensibilisation sur le terrain a été déjà entamé par la Coopération suisse. Avec l'appui de la BM, la Direction générale des collectivités locales envisage de lancer une opération pour évaluer la perception des risques de catastrophes naturelles par les communautés et identifier avec elles les mesures à prendre pour intégrer plus efficacement la prévention et la gestion de ces risques dans les plans communaux de développement. Avec des financements du Fonds fiduciaire FIRST Initiative, la BM assistera également la Direction de l'assurance et de la prévoyance sociale relevant du ministère des Finances, dans la mise en oeuvre du nouveau projet de loi instituant une assurance-risque obligatoire relative aux catastrophes naturelles. Le projet de loi, qui est aujourd'hui devant le Parlement, sera-il sujet à des modifications ? Rien n'est encore sûr. L'essentiel est qu'il voit le jour en 2012 comme annoncé par une source proche du dossier.