Afin de prévenir les dégâts sur le plan social, économique et environnemental, le gouvernement lance une étude probabiliste sur l'exposition du Maroc aux risques de catastrophes naturelles. Sécheresse, tremblements de terre, tsunamis, inondations et glissements de terrain, le Maroc n'est pas à l'abri de catastrophes naturelles capables de réduire à néant les populations et la vie économique du pays. Des scénarios qu'il convient aujourd'hui d'appréhender et d'anticiper au plus vite. Dans cet esprit, le gouvernement marocain, avec l'appui de la Banque mondiale et de la Coopération suisse, a décidé de mener une stratégie nationale intégrée de prévention, de gestion et de couverture financière des risques liés aux catastrophes naturelles. La démarche s'intéresse notamment aux risques sur le plan agricole et à ceux associés à la volatilité des matières premières, véritable source vitale pour les populations. A l'heure actuelle, un bureau d'étude international mène une étude probabiliste dont le but est de permettre aux ministères d'élaborer plusieurs scénarios en fonction du niveau d'exposition aux risques, et d'établir ainsi une base pour chiffrer les mesures de prévention à mettre en place pour réduire cette exposition. L'assurance risque, une grande lacune En parallèle, la Direction générale des collectivités locales (DGCL) du ministère de l'Intérieur, avec l'appui de la Banque mondiale et de la Coopération suisse, travaille à sensibiliser les communes à la prévention et à la gestion des risques. Dans ce cadre, les communautés seront invitées à évaluer la perception des risques de catastrophes naturelles et à identifier ensemble les mesures à prendre pour intégrer efficacement la prévention et la gestion de ces risques dans les Plans Communaux de Développement. Surtout, la Banque mondiale, avec des financements du fonds fiduciaire FIRST Initiative, assistera la Direction de l'assurance et de la prévoyance sociale relevant du ministère des Finances dans la mise en œuvre d'un nouveau projet de loi instituant une assurance risque obligatoire relative aux catastrophes naturelles. Aujourd'hui, l'assurance risque en cas de catastrophe naturelle reste l'une des grandes lacunes en matière d'aide et de protection des citoyens. Cette étude sera menée en collaboration avec tous les départements techniques concernés, sous la coordination du ministère des Affaires économiques et générales (MAEG). Au.M.