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Musique : Les maîtres des fûts
Publié dans Finances news le 13 - 01 - 2011

Un style musical de plus en plus connu et reconnu sur la scène marocaine.
Une seule et même passion afin de braver tous les obstacles leur permettant de s'imposer et gagner ainsi une notoriété incontournable.
Le groupe «Ostina Tono» est la petite histoire d'un professeur de musique et ses étudiants qui partageaient tous ensemble une même passion, celle de la musique, mais pas n'importe laquelle.
L'histoire a commencé en avril 2005 au fond d'un atelier. Le professeur de musique Khalid Boukhari, qui est aussi l'initiateur et le manager du groupe, a fusionné avec 9 jeunes artistes pour donner naissance au premier groupe de percussion urbaine au Maroc.
Ce genre musical, presque méconnu du public marocain, est un courant artistique né entre les années 1980 et 2000 de groupes ayant pour particularité de développer des créations chorégraphiques et musicales à partir d'ustensiles, trouvés dans la vie courante, les transformant ainsi en une musique orchestrée des sons de l'univers urbain.
C'est en effet l'une des particularités du groupe qui utilise des instruments très ordinaires, notamment des fûts métalliques et des mailloches. Des instruments qui, à première vue, pourraient paraître inutiles et anodins, mais qui ont toutefois trouvé une nouvelle vie auprès de ces jeunes talents.
Ils ont créé à partir d'une forme artistique musicale, qui existait déjà au-delà des frontières, un style propre au patrimoine marocain avec des mélodies «Ostinatiennes» allant du chaâbi chaleureux et envoûtant, à la rébellion de la musique africaine, en passant par le berbère et le gnaoui.
D'ailleurs, leurs sources d'inspiration ne sont autres que le folklore marocain, les tambours du Bronx de France, les Stomp d'Amérique, ainsi que le Taïko du Japon.
L'idée, comme nous l'explique Khalid Boukhari, «est survenue à l'approche de la fin de l'année scolaire ; on cherchait une nouvelle conception pour animer les soirées de fin d'année et c'est là qu'on a décidé d'instaurer ce nouveau style qui n'existait pas au Maroc».
Le démarrage d'Ostina Tono était à la hauteur des ambitions du groupe. Des ambitions assez modestes au début et qui ont pris de l'ampleur au fil des années.
Au début, ils se contentaient de simples activités scolaires ou participaient à des shows pour des associations à titre bénévole. Un premier contact avec le public marocain s'est avéré être une réussite. Une symbiose est rapidement créée entre le groupe et les spectateurs qui en redemandaient à chaque représentation, avec des rythmes les entraînant à travers la mélodie du cœur, du corps et de l'âme.
Après une année, les jeunes artistes ayant gagné une notoriété impressionnante auprès de la jeunesse artistique, franchissent la porte du monde professionnel en enchaînant soirées, représentations et festivals à travers tout le Maroc (Casablanca, Essaouira, Saïdia, Rabat, Taza, Tanger, Tétouan, Fès…).
Toutefois, en 2007, le groupe connaît un tournant qui marquera son parcours, en participant à la 9ème édition du Festival L'Boulevard avec une chorégraphie synchronisée sur des percussions entraînantes.
En 2008, Ostina Tono participe en tant que groupe professionnel à la journée Jawla, qui attire des milliers de spectateurs.
Au cours des années, le groupe perfectionne et maîtrise ses prestations. Il a aussi élargi son public de plus en plus conquis par ce nouveau genre musical.
On les voit non seulement dans des festivals et des soirées, mais aussi sur les plateaux télé dans des émissions de grande audience telles Lalla Laâroussa, Studio 2M et Comédia show.
Mis à part les prestations, Ostina Tono enregistre son premier album, et se prépare à ouvrir un atelier de formation.


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