Avec une taille cible de 2 Mds de DH, le Fonds Arif investira dans les segments porteurs en infrastructure en Afrique du Nord et subsaharienne. Les déficits majeurs en infrastructure, les réformes des cadres réglementaires et la promotion des partenariats public-privé, sont des facteurs clés pour faire des infrastructures une nouvelle classe d'actifs porteuse au sein du continent africain. Dans la prochaine décennie, l'Afrique est appelée à jouer le rôle de relais pour la croissance économique mondiale. Mieux encore, au cours des dix dernières années, le continent africain a réalisé un taux de croissance de 6 à 7%. Cette évolution n'a pas laissé indifférent le top management de BMCE Bank qui, au travers de sa plate-forme de gestion de fonds d'investissement, lance Argan Infrastructure Fund (ARIF), un fonds d'investissement dédié au développement des infrastructures en Afrique du Nord et subsaharienne. «Fort de ses ressources énergétiques, minières, humaines… et compte tenu de ses besoins en infrastructures, le continent africain offre des opportunités d'investissement dans les prochaines décennies», annonce O. Benjelloun, président directeur général du Groupe Financescom à l'occasion d'une cérémonie officielle tenue récemment en présence des représentants des investisseurs, fondateurs du Fonds Arif. Il s'empresse d'ajouter que dans un tel contexte, le secteur financier est appelé à jouer un rôle majeur. Aussi, il est important d'augmenter le volume des investissements étrangers en Afrique, essentiellement dans les pays ayant engagé les réformes nécessaires. On remarque à cet égard que le développement des infrastructures (télécoms, ports, autoroutes,… énergie) ont eu un impact favorable sur le niveau de vie des citoyens. «Si le système financier est le poumon d'une économie, l'infrastructure est sa colonne vertébrale», précise O. Benjelloun. Infrastructure : Un nouveau métier du Fond Arif Doté d'une taille initiale de 750 MDH et avec une taille cible de 2 Mds de DH, le Fonds Arif investira dans les segments porteurs de l'infrastructure tels que : énergie et utilities, ports, transports et logistique, télécommunications et industrie, liés aux infrastructures. Avec pour objectif d'allouer 40% de ses fonds au Maroc, 30% aux autres pays d'Afrique du Nord et 30% aux pays de l'Afrique Subsaharienne, le Fond Arif interviendra aussi bien dans les projets nouveaux que dans ceux existants, et ce en partenariat avec les opérateurs leaders dans leur domaine d'activité. Argan Invest c'est 12 années d'histoire. Filiale du Groupe FinanceCom, Argan Invest est une plate-forme multiclasse d'actifs organisée autour de trois lignes de métier qui gèrent plusieurs fonds d'investissement. Il a pour vocation d'accompagner le développement économique et le processus d'intégration régionale. Pionnier au Maroc avec près de 600 MDH de fonds sous gestion, Capital Invest gère deux fonds d'investissement dédiés au capital-développement et au capital-transmission dans le segment du mid-market. En août 2010, Argan Invest, au travers de sa filiale spécialisée dans la gestion de fonds infrastructure, Infra Invest, a réalisé le premier closing du fonds Arif, son premier fonds régional dédié au développement des infrastructures en Afrique du Nord et subsaharienne. «L'impact des infrastructures sur le développement des marchés émergents, la croissance économique et démographique, les déficits majeurs en infrastructure, les réformes des cadres réglementaires et la promotion des partenariats public-privé, sont autant de facteurs clés pour faire des infrastructures une nouvelle classe d'actifs porteuse au sein du continent africain», souligne Mehdi Tahiri, Directeur général d'Argan Invest. Les investisseurs, fondateurs du Fonds Arif, sont RMA Watanya, la Banque Africaine de Développement (BAD), la Banque Européenne d'Investissement (BEI), Proparco et la Société Financière Internationale (SFI). Pour la période 2011-2020, Argan Invest a pour ambition de mieux se positionner sur le continent africain, de fédérer les hommes clés autour de cette structure, et de contribuer à l'intégration régionale du continent. Et pour ceux qui s'interrogent sur le timing du lancement du Fonds Arif, faisant allusion à la crise, Mehdi Tahiri leur répond que le contexte est propice pour le lancement d'un tel fonds, d'autant plus que les déficits en infrastructures en Afrique sont très importants.