* La société lèvera 100 MDH par lémission de 338.984 actions nouvelles. * Fenié Brossette, riche de son histoire, compte associer son personnel et le grand public aux nombreuses perspectives qui s'ouvrent à elle. Et c'est parti de nouveau pour une nouvelle introduction en Bourse. Après Risma, Cartier Saada, Mediaco Maroc, Addoha, Distrisoft et Colorado, le tour est venu pour Fenié Brossette de franchir le pas de la Bourse de Casablanca. C'est ainsi que du 16 au 22 novembre, la société, filiale du groupe SOMED (Société maroco-émiratie de développement), procèdera à une offre publique de vente par émission de 338.984 actions nouvelles au prix de 295 DH l'action, soit un montant global de 100 millions DH. L'offre est structurée en trois types d'ordres dont le premier est réservé, comme à l'accoutumée, aux salariés de la société. Il leur est attribué 15.875 actions, représentant 4,7% du nombre total des actions émises. Cette catégorie bénéficiera d'une décote de 10% par rapport au prix de l'offre sous condition de conserver les titres au minimum trois ans. Par ailleurs, 187.512 actions, représentant 53,3% du nombre total des titres émis, seront réservées aux personnes physiques résidentes ou non, de nationalité marocaine ou étrangère, exprimant des ordres inférieurs ou égaux à 1.400 actions. Quant au troisième type d'ordres (135.594 actions), il est réservé aux investisseurs institutionnels, de droit marocain et de droit étranger, exprimant des ordres inférieurs ou égaux à 12.000 actions, représentant ainsi 40% du nombre total des titres émis. La période de souscription pourra être clôturée dès la fin du deuxième jour de la souscription (le 17 novembre inclus ), si l'importance de la demande aboutit à une allocation très faible, voire nulle, pour une partie des souscripteurs. Cette introduction en Bourse, orchestrée par les équipes d'Attijari Finances corp, constitue un volet stratégique de la politique de développement de Fenié Brossette, répondant à la nécessité d'optimiser ses conditions de financement et d'institutionnaliser son tour de table. Il s'agit en particulier de lever les fonds nécessaires pour répondre aux besoins de financement de la croissance de la société. Elle lui permettra également d'accroître son image et sa notoriété auprès de la communauté financière et du grand public, et d'avoir un accès plus facile aux sources de financement des marchés financiers. À la veille de la présente opération, la majorité du capital social de Fenié Brossette est détenue, à hauteur de 74,7%, par la société Zellidja S.A, contrôlée à son tour par le groupe SOMED, à hauteur de 66,7%. À l'issue de cette opération d'introduction en Bourse, Zellidja demeurera l'actionnaire majoritaire détenant ainsi 57,1% du capital. Une belle histoire Créée en 1928 par le groupe français Vallourec, désirant écouler sa production sur le territoire national et bénéficier, par ricochet, des «vertus» de la colonisation, la société de vente de produits métallurgiques fusionne en 1962 avec les établissements Brossette et devient Fenié Brossette. A l'Indépendance, le Maroc était alors un pays en pleine construction... mais en manque de compétences nationales. Fénié Brossette décide donc de diversifier ses activités et se positionne en acteur de référence sur les marchés de l'équipement de l'Etat, l'industrie, le second uvre, les chantiers d'infrastructures, l'industrie de l'eau et de l'assainissement... Bref, elle a participé à la construction du Maroc d'aujourd'hui et à la valorisation de projets d'infrastructures d'envergure. En 1973, Hassan II lance la vague de la marocanisation. «Les Français sont priés de plier bagage», laisse entendre le défunt Roi. Fénie Brossette n'échappe pas à la règle. C'est ainsi que Zellidja, alors filiale du groupe OCP et de la SNI, prend les rênes de la société et en fait son cheval de bataille. Pendant 10 ans, elle élargira ses activités à des secteurs porteurs, particulièrement le concassage et les travaux publics, et continuera, d'année en année, à confirmer sa place d'opérateur-clé dans son domaine d'activité, avant que la SOMED, fruit de la volonté de Hassan II et du Cheikh Al Nahyane de renforcer leurs liens d'amitié et de coopération, ne prenne son contrôle à travers le rachat de sa maison-mère Zellidja en 1984. La SOMED devient alors le principal actionnaire de Fenié Brossette. Cette dernière prend, à partir de cette date, un nouvel élan et développe, autant que faire se peut, d'importants effets de synergie avec ses nouveaux actionnaires. Elle participe ainsi à la construction de grands projets touristiques dont la gestion sera confiée, par la suite, à des leaders mondiaux de l'hôtellerie, tels Starwood qui gère le Sheraton de Casablanca, Hilton, le groupe Accor ou encore le groupe GHV, à travers la chaîne des hôtels Almohades. Toujours dans cette même optique de participation au développement soci-économique du pays, Fenié Brossette est intervenue activement, en mettant ses multiples expertises-métiers dans les travaux de construction du grand chef-d'uvre qui marquera, sans nul doute, l'histoire du pays et du règne de son défunt Roi, qui n'est autre que la mosquée Hassan II. Fenié Brossette est intervenue avec la fourniture des échafaudages et de la main-d'uvre. L'intervention de la société durera pendant l'intégralité de la construction de l'édifice (1987-1992). Depuis sa création et tout au long de son développement, Fenié Brossette s'est dotée des moyens et atouts nécessaires pour se différencier de ses concurrents et confirmer son positionnement d'acteur-clé dans ses domaines d'activité. Cette recherche d'amélioration continue s'est concrétisée par une double certification ISO 9001 Version 2000 des métiers de négoce (2004) et de travaux publics (2005). Actuellement, l'activité de Fenié Brossette repose principalement sur le négoce en matière d'équipements destinés à l'industrie et aux métiers du bâtiment et travaux publics. Elle dispose également d'une activité de production touchant à la fabrication, essentiellement, de matériels d'échafaudages et de rayonnages ainsi que l'assemblage de stations de concassage. Perspectives Compte tenu de son domaine d'activité, Fenié Brossette devrait tirer profit de la conjoncture favorable caractérisée notamment par la croissance du secteur du bâtiment et de la démarche menée par le gouvernement visant la mise à niveau des infrastructures du pays. En cela, le chiffre d'affaires devrait passer de 401 à 582 MDH entre 2005 et 2010, soit un taux de croissance annuel moyen, jugé conservateur, de 8,8 %. Malgré la compression relative des taux de marges en raison de l'augmentation de la concurrence, les résultats de la société n'en seront point affectés. Aussi, le résultat d'exploitation passerait sur la même période de 42 à 53 MDH. Quant au résultat net, il enregistrerait un TCAM de 13,9% entre 2005 et 2010, passant de 27 à 36 MDH. Notons que la société entrevoit, sur le même horizon, des investissements de l'ordre de 94 MDH, visant essentiellement l'équipement et la modernisation de ses ateliers de fabrication et la construction d'un nouveau dépôt à Sidi Hajjaj, pour l'amélioration de la capacité de stockage. En ouvrant son capital au grand public, Fenié Brossette vise ainsi à partager avec ses futurs actionnaires sa belle histoire, tout en les associant à ses résultats en progression constante et aux nombreuses perspectives de croissance qui s'ouvrent à elle.