Il s'agit d'un projet qui sera opérationnel en 2012, avec des extensions prévues en 2030, et qui nécessitera un investissement de 141 MDH. Il devra traiter un volume d'eau usée journalier de 2.800 m3 avec un débit de pointe de 300 m3/heure. La technique choisie est la filtration membranaire basée sur un traitement biologique. Lydec lance la construction de sa 1ère station d'épuration des eaux usées à Médiouna et opte pour la technologie de traitement biologique par membranes. Le projet qui sera réalisé sur une superficie de 3,5 hectares nécessitera un investissement de 141 MDH. Il devra traiter un volume d'eau usée journalier de 2.800 m3 en 2012 concernant les 40.000 habitants de la région avec un débit de pointe de 300 m3/heure. Sa mise en service est prévue pour 2012. Le volume journalier des eaux traitées passera à 3.800 m3 en 2017. Il est prévu l'extension de la station pour augmenter sa capacité de 50% en 2030. Les objectifs de la station concernent notamment la préservation de l'environnement en protégeant la nappe phréatique et en recyclant la ressource de l'Oued Hassar pour assurer une qualité des eaux pour l'irrigation ou l'abreuvement. «Il s'agit d'une usine à la pointe de la technologie qui permettra non seulement de traiter les eaux usées avec fiabilité, mais aussi de les dépolluer afin de garantir la bonne qualité des rejets en milieu naturel», a indiqué Hamid El Mesbahi, Directeur des projets de développement de Lydec. Une fois traitées, ces eaux peuvent être réutilisées pour l'irrigation des espaces verts et de certaines cultures, ou encore pour la lutte contre les incendies. Le projet répond aux orientations du plan directeur de la région du Grand Casablanca en matière d'antipollution. Il est conforme également à l'esprit de la Charte nationale de l'environnement. Pour ce qui est de l'option technologique choisie, il faut préciser qu'elle est à filtration membranaire. Le choix de ce process qui consiste en un traitement tertiaire avec bioréacteur à membrane, a reçu l'avis favorable du Comité régional de l'étude d'impact sur l'environnement (CREI). Pour les responsables de Lydec, cette technique a fait ses preuves dans d'autres stations dépuration avec des résultats très satisfaisants. «Le traitement membranaire est une technologie innovante. La différence principale entre la technologie «boues activées de type classique» et la technologie «boues activées de type membrane», se trouve dans le traitement des eaux usées. Si les eaux usées suivent le même parcours au niveau du prétraitement et du traitement biologique, tout diffère après le passage du bassin d'aération «boues activées», explique Hamid El Mesbahi, avant d'ajouter que«les eaux usées passent par un réacteur biologique dans lequel se trouvent des cassettes contenant plusieurs modules de membranes. «Cette technique déjà développée est expérimentée dans les stations gérées par le Groupe Suez Environnement partout en Europe. Elle sera pour la première fois utilisée en Afrique», a souligné El Mesbahi. Ce procédé innovateur aura un impact positif sur l'optimisation des coûts et permettra un rendement plus important. «Pour une station classique, ce rendement se situe entre 70 et 80% alors que pour la station de Médiouna, ce taux est de 90%», a-t-il souligné. Quant à l'optimisation des coûts, Lydec explique qu'il faudra y intégrer la réutilisation des eaux traitées qui constitue également une particularité de la station. Il a noté que «ces boues séchées au soleil ou sous terre peuvent servir d'engrais pour l'agriculture ou bien être utilisées pour la production de gaz combustible et les eaux peuvent être également utilisées pour l'irrigation ou l'arrosage». Pour rappel, l'assainissement liquide occupe une place importante dans le programme d'investissement de Lydec avec une part de 52%. Il s'élève à 6,5 Mds de DH pour la période 2007-2027 sur un total de 12,5 Mds de DH.