* Cette mesure a été rendue possible grâce à la nouvelle taille de la banque et des excellents résultats enregistrés en 2005 et au cours du premier trimestre 2006, soit un RNPG de 498 MDH. * La réforme des «jours de valeur» serait d'un grand soutien à la compétitivité des entreprises clientes. Léconomie en général, et les clients d'Attijariwafa bank en particulier, commencent à ressentir les retombées positives de la fusion. Le champion de la banque et de la finance a annoncé vendredi dernier une réforme audacieuse de ses «jours de valeur». «Il s'agit d'une opération historique pour le système financier marocain», explique Khalid Oudghiri, PDG d'Attijariwafa bank. Il s'empresse aussi d'ajouter : «Cette mesure a été rendue possible grâce à la nouvelle taille de la banque et aux excellents résultats enregistrés en 2005 et au cours du premier trimestre 2006». En guise de rappel, l'application des dates de valeur bancaires tenait compte des délais d'acheminement et de traitement. Ce qui fait que les dates de valeur appliquées variaient de 8 à 15 jours pour les chèques hors place. Le 1er juin 2006, Attijariwafa bank ramène pour tous ses clients les dates de valeur à j+2 pour tous les chèques et les effets. A noter que la notion de date de valeur est importante tant pour le client que pour la banque parce qu'elle constitue la date de référence pour le calcul des intérêts débiteurs. Cette décision sera désormais appliquée à tous les clients d'Attijariwafa bank particuliers, professionnels et entreprises. Une telle mesure aussi importante serait bénéfique pour les petites et moyennes entreprises qui ont du mal à gérer leur trésorerie et sur lesquelles ce système de date de valeur pèse le plus. Pis encore, contrairement aux grandes entreprises, ces dernières n'ont pas la capacité de négocier. Hormis les entreprises, cette mesure de réduction des délais à j + 2 aurait des effets positifs sur l'économie marocaine dans son ensemble. Elle permettrait ainsi de diminuer les frais financiers des clients et d'améliorer leur trésorerie, de fluidifier les processus de recouvrement des créances et de soutenir la compétitivité des entreprises clientes. Bien qu'un sacrifice d'une telle nature paraisse insensé pour un établissement bancaire, le président d'Attijariwafa bank juge qu'il s'agit d'une opération «win-win» qui s'inscrit dans une démarche de renforcement et de fidélisation des clients. Mieux encore, cette mesure fait partie du plan stratégique Izdihar 2010 de la banque dont les grands axes s'articulent autour de la contribution au progrès économique et social, dans une logique rigoureuse de performances professionnelles. Par le biais de cette mesure, le champion national de la banque et de la finance contribue au développement économique du pays, et ce à travers le transfert des revenus de la banque vers la clientèle. En ce qui concerne l'investissement, le président a expliqué qu'il s'agit d'un effort culturel qui consiste à expliquer aux clients que la banque va gagner de l'argent sur la qualité du service. Le manque à gagner est estimé à plusieurs dizaines de millions de DH. Khalid Oudghiri estime que c'est peut-être 120 MDH qui pourront être injectés dans le domaine de l'entreprise. Une chose est sûre : leader du marché, Attijariwafa bank assume ses responsabilités d'animer le marché tout en étant raisonnable.