Bourita s'entretient à Cascais avec son homologue portugais    Aziz Akhannouch reçoit Suminwa Tuluka Judith, Premier ministre de la RDC    Bourita : « Le Maroc attend de l'UE qu'elle prouve son engagement envers le partenariat par les actes et non les paroles »    AMO Tadamoun couvre désormais plus de 11,1 millions de bénéficiaires    «Faire écho à la voix de l'Afrique : Les plus grandes citations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI»    ASFIM : hausse à 658,51 MMDH de l'actif net des OPCVM sous gestion    ONDA : hausse de près de 30% du trafic des passagers à Essaouira-Mogador    Société Générale : Un PNB de 4,31 MMDH à fin septembre, en hausse de 4,36%    Cryptomonnaies : Un projet de loi est dans le circuit d'adoption    Embourbé dans des déboires personnels, Chakib Alj renonce à une tournée officielle en Asie    Renforcer l'agriculture résiliente aux aléas climatique    Autoroutes : Démarrage des travaux de transformation des nœuds de Ain Harrouda et de Sidi Maarouf    Après le représentant permanent d'Israël aux Nations unies, Eric Zemmour pulvérise l'Algérie : «Le Maroc incarne ce que ce pays, terre à coloniser depuis toujours, n'est pas : un véritable royaume avec une histoire»    CPI : Un rescapé de l'holocauste «antisémite» ?    Etats-Unis ; Trump veut imposer des droits de douane à la Chine, au Canada et au Mexique    En attendant un cessez-le-feu : Le Hezbollah cible des bases israéliennes au Golan occupé    SM le Roi adresse un message au président du Comité des Nations unies pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien    LdC : Le PSG de Hakimi glisse face au Bayern, Man City se maintient, le FCB se balade    Casablanca : l'ancien président du Raja, Mohamed Aouzal, placé en détention pour abus de confiance    Lancement de la campagne de sensibilisation autour de la « Loi 103-13 pour ? »    Saisie de plusieurs animaux sauvages et reptiles destinés à la vente illégale à Nador et Marrakech    Le ministre de l'Intérieur présente les mesures proactives contre la vague de froid    Un quotidien espagnol loue le charme de Chefchaouen "la ville aux mille nuances de bleu"    Sept artistes-photographes explorent l'identité féminine marocaine    Dérive Casablancaise : L'art prend le large    Diagnostic génétique : Biolan introduit l'IA au Maroc    LDC / RCA-AS FAR : Les Aâssakirs vainqueurs grâce à El Khayati MVP du match !    Festival international du Fayoum : deux films marocains en lice    L'Intérieur alloue près de 2 MMDH à la valorisation des déchets ménagers    Le temps qu'il fera ce mardi 26 novembre    Les risques liés à l'utilisation des cryptomonnaies par les influenceurs    Moroccan Saad Abid wins Social Impact Award at 2024 Global Entrepreneurship Festival    Partenariats de l'UA : Le Maroc veut éviter les polémiques politiques inutiles    ONU : Omar Hilale élu président de la 6è Conférence sur le désarmement au Moyen-Orient    La famille royale en balade dans les rues de Paris    L'Algérie, une haine maladive qui s'est affranchie de tout    La coopération sécuritaire avec le Maroc a été «déterminante» dans le démantèlement d'une cellule terroriste, selon la police espagnole    Marrakech : un Franco-Algérien réclamé par Interpol arrêté    En visite privée à Paris, le souverain chérifien affiche une allure épanouie qui vient couronner les succès diplomatiques du Maroc    Le parquet antiterroriste algérien soupçonne Boualem Sansal d'être «un agent d'influence» au service du Maroc    La police espagnole loue la coopération sécuritaire avec le Maroc    RCA-FAR: Le maillot officiel des Verts étant floqué de la carte du Maroc, l'Algérien Yousri refuse de jouer avec !    Dopage. 6 ans de suspension pour l'athlète Kényane Anyango    Le Roi Mohammed VI, le Prince Moulay El Hassan et la Princesse Lalla Khadija à Paris    LDC. RCA-AS FAR: L'Algérien Yousri, manquera-t-il le match à cause de la carte du Maroc ?    Ahmed Spins, le fils Akhannouch sur la scène de Coachella 2025 en Californie    Festival du Cinéma des peuples : "Gray Days" d'Abir Fathouni remporte le Grand Prix    Taznakht : Clôture en beauté pour le Festival du tapis d'Aït Ouaouzguit    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Avec la mutation des valeurs au sein du Quartier Arabe (El Haouma), c'est l'un des derniers pans de notre culture qui s'effondre.
Publié dans Eljadida 24 le 24 - 07 - 2014

Par l'évocation de ce quartier Arabe d'antan, c'est d'abord de son organisation urbanistique et de la juxtaposition de ses habitations qu'il s'agit.
Une cohabitation où toutes les classes sociales se confondaient et qui a pour mérite, d'empêcher les mieux lotis à ignorer les privations et les souffrances des plus démunis.
Une solidarité qui s'est instaurée presque naturellement et qui a fini par constituer une sorte de filet social empêchant quiconque à se sentir oublié, marginalisé…et à toucher le fond.
Les propriétaires des fastidieux Riads , laissaient cette vague impression de s'être comme donnés le mot, pour que les façades de leurs propriétés ne soient trop tape-à- l'œil. Un souci d'humilité et un geste noble, qui dissimulaient une certaine volonté à respecter les moins favorisés dans le voisinage ou à en choquer certains par leurs « opulences ».
Une façon d'être et de vivre qui a fini par engendrer, un air paisible et serein dans chaque quartier. Les gens s'accordaient du temps pour parler, se raconter leurs soucis, leurs dernières blagues et à pleurer ou à rire en semble comme une seule et unique famille. Les portes restaient ouvertes et quand bien même on les fermait, des bouts de ficelles pendaient toujours vers l'extérieur.
C'est dans l'ambiance de ces quartiers que plusieurs générations de marocains ont baigné et appris les véritables valeurs de la vie.
Mais des us et coutumes envers lesquelles on semble s'être peu arrêtés, pour pouvoir souligner leurs avantages culturels, sociaux, économiques, spirituels et politiques.
Une belle histoire qui prit malheureusement fin, le jour où nous avons tourné le dos à tout cela suite à notre occupation d'abord, puis de l'influence de la culture de l'occupant par la suite.
Au final, nous avons épousé la « modernité », où ce qui s'en apparente. Un style étranger à notre culture et où en terme d'habitation, tout obéissait à un découpage par zones et par classes : zones villas, zones immeubles, quartiers populaires…
Du coup, les familles aisées et souvent cultivées de l'époque ; celles qui servaient d'exemple et de modèle à suivre , sont parties se cloîtrer, cette fois-ci, dans des villas bien barricadées.
La classe moyenne a, à son tour, délaissé le quartier pour des immeubles et autres appartements « taillés sur mesure ».
Qunt aux plus défavorisés, ils se sont retrouvés seuls, face à leurs difficultés , abandonnés de tous et… dans un quartier qu'ils ne reconnaissaient plus. Plus aucun modèle à suivre pour se motiver et essayer de s'en tirer d'affaire. Plus rien pour les empêcher de basculer dans les bas fonds d'une société devenue brutalement égoïste.
L'ironie de l'histoire, c'est que pendant que ces « nouveaux riches » semblent se complaire dans leurs nouvelles villas et ce nouveau « luxe » auxquels ils viennent tout récemment d'y goûter (années 60-70 du siècle dernier), ceux qu'on voulait imiter viennent, en force, occuper les Riads abandonnés.
Un fait qui semble ressembler fortement à celui relevant du volet culinaire : c'est lorsqu'on a pris goût à leurs frites, qu'ils ont opté pour nos tajines aux olives et pommes de terre, réputés plus sains ; et c'est quand on a adopté dans notre alimentation leurs steaks, leurs hamburgers et fastfood en général, qu'ils semblent s'être rendus compte, de toutes les vertus de notre couscous aux sept légumes.
Tout cela pour dire que nous avons abandonné le Quartier Arabe, sans penser au rôle culturel qu'il jouait. A la stabilité sociale qu'il générait. Et surtout, en l'absence d'un Etat fort économiquement, à même d'aider les plus démunis d'entre ses citoyens.
Chinois, Japonais…et asiatiques en général se modernisent, s'ouvrent à l'Autre, mais pas à n'importe quel prix et pas au détriment de leur culture.
Ils ont compris depuis belle lurette, que ce qui brille n'est pas or et ce qui vient d' « Ailleurs », n'est pas nécessairement le meilleur et l'Exemple à suivre.
L'herbe n'est-elle pas toujours plus verte chez l' « Autre», jusqu'à ce qu'on découvre que c'est du gazon artificiel ?
En cette période de l' « aâouacher » et de la nuit du destin, puisse Allah faire en sorte que nous continuons à nous aimer les uns les autres et à aider les plus nécessiteux parmi nous. Amen.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.