La gestion déléguée pourra-t-elle être un jour une réussite à El Jadida ? Pas si sûr. Le problème de la propreté pose toujours problème dans la ville. Les Jdidis approchés par El Jadida 24, ne sont pas satisfaits du bilan surtout des deux dernières années d'activité de la société de nettoyage et de collecte d'ordures. Et au sein même du Conseil de la ville, on estime qu'El Jadida est loin d'être un modèle en matière de gestion déléguée, bien que les contrats aient été reconduits en 2009. A en croire des élus, les rapports entre l'autorité délégante et les opérateurs chargés de la collecte des déchets devraient même être de nouveau tendus. En cause, la qualité du service dans pratiquement tous les quartiers ou presque, lance-t-on à El Jadida 24. « Les amoncellements de déchets n'épargnent aucun quartier. Car on continue malheureusement de gérer ce secteur de la même manière qu'avant, si ce n'est pire », selon un élu du Conseil de la ville. Il souligne, non sans irritation, que « malgré toutes les critiques ayant été portées contre les anciennes sociétés délégataires, il n'y a pas eu de progrès. Il y a même eu régression par rapport aux anciens contrats». Preuve à l'appui, le même élu soutient que dans les quartiers de Sidi Moussa, Essaâda, Souk Bir Brahim, Lamouilha pour ne citer que ces quartiers, « le service rendu par la société délégataire n'est pas effectif sur le terrain. On focalise surtout sur les grands boulevards plutôt que sur l'ensemble du quartier ». C'est ce qui fait d'ailleurs que les habitants de ces arrondissements n'ont pas pu constater une amélioration de la propreté dans leur quartier». Et notre interlocuteur, qui ne mâche pas ses mots, poursuit : « C'est un bilan très décevant. Il n'est guère porteur d'espoir pour les Jdidis... On espérait que cela allait changer ». Pour des associatifs locaux, une chose est sûre : « La ville d'El Jadida compte plusieurs points noirs. Mais les responsables ferment les yeux sur ces points qui constituent un danger pour l'environnement mais aussi pour la santé des Jdidis. Pour ce qui est de la collecte de l'ordure ménagère qui se fait selon des critères bien précis, les déchets recyclables et les ordures organiques biodégradables dans des bacs et le reste dans d'autres bacs coloriés selon la nature des rejets,….c'est un luxe loin de notre portée avec ces sociétés qui ne pensent qu'à se remplir les poches aux dépens de la santé des citoyens profitant d'une situation administrative, ou l'irresponsabilité, le laxisme, la subornation prédominent.